Pourquoi Laban est considéré le premier antisémite, selon le Maharal de Prague (Rabbi Judah Loew), la raison pour laquelle Laban méritait ce surnom était que chaque ennemi ultérieur du peuple juif tentait au moins de justifier sa persécution des Juifs.
Les descendants d’Esaü ont fait valoir qu’ils exerçaient une rétribution pour les injustices subies par leur ancêtre.
Pharaon soutenait que les Juifs étaient sa force de travail et qu’il pouvait donc faire avec eux à sa guise.
En revanche, Laban est décrit comme l’exemple parfait d’un antisémite, parce qu’il n’y avait aucune raison apparente pour sa persécution de son propre beau-fils Jacob.
Apparaissant dans la Paracha VAYETSE de cette semaine, Laban est dépeint dans la Hagada comme l’antisémite archétypal.
Immédiatement après les fameux mots: « A chaque génération, ils se lèvent pour nous détruire… », la Hagada nous instruit d’ « Aller étudier ce que Laban l’Araméen a tenté de faire à notre père Jacob… »
La haine de Laban est viscérale, il est considéré, le premier antisémite. Il voulait déraciner Jacob et le détruire son identité Juive.
Cela ressort du passage suivant de la Hagada : “Réfléchis donc à ce que Laban l’Araméen voulait faire à notre père Jacob : le Pharaon ne prenait des mesures que contre les mâles (ne voulant qu’affaiblir le peuple Juif), tandis que Laban voulait tout anéantir.”
Trois types d’antisémitisme :
1. Laban ha arami est la source antisémite viscérale
2. Le Pharaon, lui s’en ai pris uniquement aux mâles, la source de sa haine vient de la peur. Il veut détruire avec la volonté de s’approprier la matrice (la femme) du peuple Juif.
3. Amalek était le premier ennemi qu’Israël a rencontré après la sortie d’Egypte, il voulait détruire cette idée de Dieu en introduisant le doute. La démarche d’Amalek, détruire l’image d’Israël à travers le monde. Amalek, « le premier des nations » (Nombres 24:20), n’avait aucun désir de se battre seul contre Israël mais plutôt, avec l’aide de nombreuses nations. Ces 3 forces ont essayé de détruire Israël.
Dans l’âge après l’âge, les Juifs ont cherché refuge auprès de ceux, comme Esaü, qui ont cherché à les tuer. Les nations qui leur ont donné refuge semblaient d’abord être des bienfaiteurs. Mais ils ont demandé un prix.
Ils ont vu chez les Juifs des gens qui les rendraient riches. Partout où les Juifs allaient, ils apportaient la prospérité à leurs hôtes. Pourtant, ils ont refusé d’être de simples biens mobiliers. Ils ont refusé d’être possédés. Ils avaient leur propre identité et leur propre mode de vie ; ils ont insisté sur le droit humain fondamental d’être libre. La société hôte s’est finalement retournée contre eux.
Laban a été le premier à afficher ce syndrome, mais pas le dernier.
C’est arrivé encore en Egypte après la mort de Joseph. C’est arrivé sous les Grecs et les Romains, les empires chrétien et musulman du Moyen Age, les nations européennes du XIXe et du début du XXe siècle, et après la Révolution russe.
Les sages disent, si Laban est le paradigme évident et éternel de la haine des minorités prospères, alors Jacob est le paradigme éternel de la capacité humaine à survivre à la haine des autres.
De cette étrange manière, Jacob devient la voix de l’espoir dans la conversation de l’humanité, la preuve vivante que la haine ne gagne jamais la victoire finale ; la liberté l’emporte.
Gilbert Assuied