Le dernier message sur X, publié par Yarón Lischinsky, le diplomate israélien de 28 ans abattu avec sa compagne à Washington mercredi soir, attirait l’attention sur une « diffamation rituelle ».

« Toutes les organisations de l’ONU ont l’obligation d’être neutres et impartiales », pouvait-on lire dans le message. « Vos rapports sont fondés sur des mensonges et sur les chiffres du Hamas. »

La calomnie qui l’a tant consterné était l’affirmation sordide selon laquelle 14 000 bébés à Gaza mourraient en 48 heures. Tom Fletcher, le chef des affaires humanitaires de l’ONU, l’avait faite la veille dans l’émission Today de Radio 4. Les réseaux sociaux se sont enflammés.

On adore les histoires à dormir debout sur les tueurs de bébés juifs. Plus tard dans la journée, cette calomnie a été reprise au Parlement par pas moins de 13 députés enthousiastes – sept du Parti travailliste, trois libéraux-démocrates, le chef du Parti vert, un représentant du Plaid Cymru et un indépendant de Gaza – lorsqu’ils se sont réunis pour donner une bonne leçon à Israël.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

https://infos-israel.news/soutenez-infos-israel-news/

C’était le célèbre débat au cours duquel David Lammy avait clamé haut et fort que « l’histoire jugerait » l’État juif pour l’outrage qu’il avait causé à défendre son peuple contre le djihadisme et pour son refus de capituler avant la victoire. Le Hamas avait déjà salué la « position de principe » de Lammy.

Pourtant, alors que les parlementaires répétaient allègrement l’affirmation manifestement douteuse des « 14 000 bébés », celle-ci était démentie par la BBC. Ils ont interrogé l’ONU à ce sujet, provoquant un retour en arrière frénétique. Initialement, un porte-parole avait déclaré que l’aide était nécessaire « idéalement dans les prochaines 48 heures », ce qui semblait moins une question de vie ou de mort qu’on ne l’avait laissé entendre.

Il est ensuite apparu que cette affirmation reposait sur un rapport de l’ONU indiquant que 14 000 enfants âgés de six mois à cinq ans pourraient souffrir de malnutrition d’ici mars 2026.

Pas de 48 heures. Pas de malnutrition aiguë, en fait ; ce n’était qu’une projection de ce qui pourrait arriver si rien ne changeait pendant un an.