Le cabinet de l’avocat général militaire s’oppose fermement à la demande d’Elor Azaria de ne pas entrer en prison militaire tant que le chef d’état-major ne décidera pas de commuer sa peine. Le président de la Cour, le général de division Doron Piles, est attendu lundi pour donner sa décision ou pour fixer une date pour entendre la requête, a indiqué Ynet.
Azria devrait entrer dans la prison 4 dans le complexe militaire de Tzrifin mercredi, pour commencer à purger une peine de prison de 18 mois, après avoir été reconnu coupable d’homicide involontaire lors du meurtre d’un terroriste neutralisé à Hébron en mars 2016.
La réponse de l’avocat général militaire au tribunal militaire lundi matin était que «il n’y a pas de fondement sur l’affirmation d’Azria selon laquelle la décision devient définitive plus tôt s’il soumet sa demande de commutation concommitament. La loi sur la justice militaire prévoit que le fait de purger une peine d’emprisonnement suit immédiatement la détermination de la peine.
« L’exécution immédiate de la peine est d’une urgence accrue pour préserver la discipline sur laquelle repose l’ensemble de l’établissement militaire », a ajouté la poursuite militaire. « Il n’y a aucune raison pour laquelle l’affaire Azria soit différente de celle des autres soldats qui demandent la commutation, et qui ne le font qu’après avoir commencé à purger leur peine ».
Le Bureau de l’avocat général de l’armée a également affirmé que le consentement à la demande d’Azria constituerait également un précédent pour les soldats censés purger une peine d’emprisonnement et demanderait à le reporter jusqu’à la réception d’une demande de pardon présentée au président.
C’est le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Gadi Eizenkot qui devrait décider de la commutation en vertu de la loi sur la justice militaire entre le 7 septembre et le 7 octobre, et environ un mois après la décision définitive du tribunal. Eizenkot devrait consulter les commandants de l’armée israélienne, les commandants de la Brigade Kfir où Azria a servi, ainsi que les officiers du Commandement central, et demander un avis de l’avocat général militaire, le général de brigade Sharon Afek. Le chef d’état-major atteindra sa décision au début d’octobre, même s’il ne coupe que quelques mois de la peine d’Azria.