Même si Jérusalem remplit toutes les conditions nécessaires à un régime sans visa avec les États-Unis, l’administration Biden pourrait torpiller l’entrée d’Israël dans le programme d’exemption de visa en septembre.
De hauts responsables de l’administration américaine en visite en Israël ces dernières semaines ont déclaré à huis clos que les politiques du gouvernement Netanyahu en Judée-Samarie minaient les relations entre les deux pays, rapporte le site de gauche Ha’aretz : » Le gouvernement de droite nuit non seulement aux relations d’Israël avec les pays de la région, mais aussi avec son principal allié, les États-Unis. Washington est surtout agacé par les vastes plans de construction dans les territoires et la passivité des autorités face aux actions agressives des colons contre la population palestinienne. Smotrich et Ben-Gvir ont défendu les émeutiers, mais l’armée n’est pas intervenue dans ce qui se passait. »
Le secrétaire d’État Anthony Blinken a déclaré la semaine dernière qu’Israël devait faire davantage pour freiner « l’agression » contre les villageois palestiniens de Samarie sans parler des attentats contre Israel.
Tout cela accroît la tension entre Washington et Jérusalem et crée des difficultés supplémentaires sur la voie d’un régime sans visa.
Israël a adopté toutes les lois nécessaires, et le seul problème qui reste en suspens est le principe de réciprocité, selon lequel les Palestiniens avec des passeports américains pourront entrer librement chez nous sans visa, et sans contrôle plus approfondi que pour les autres citoyens américains.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a récemment annoncé des progrès sur la question d’un régime sans visa, mais n’a pas dit un mot sur le principe de « réciprocité ». Maintenant, les Américains disent que cela ne sauvera pas la situation. L’affaire est devenue un plan politique, et tout dépendra du comportement du gouvernement dans les territoires selon l’adminnistrationn Biden.
