L’administration Trump envisage d’interdire l’entrĂ©e aux États-Unis aux citoyens de 41 pays

Une proposition en trois niveaux : interdiction totale, restrictions partielles et dĂ©lai d’ajustement

Selon des informations publiĂ©es aujourd’hui (samedi) par le New York Times et Reuters, l’administration Trump Ă©tudie de nouvelles restrictions de voyage, plus strictes encore que celles imposĂ©es lors de son premier mandat.

Une liste de recommandations, élaborée par des responsables diplomatiques et sécuritaires, classe 41 pays en trois catégories :

1ïžâƒŁ Liste « Rouge » – Interdiction totale

Les citoyens de 11 pays se verraient interdire complĂštement l’entrĂ©e aux États-Unis :

  • Afghanistan, Bhoutan, Cuba, Iran, Libye, CorĂ©e du Nord, Somalie, Soudan, Syrie, Venezuela, YĂ©men.

2ïžâƒŁ Liste « Orange » – Restrictions partielles

Les ressortissants de 10 pays subiraient des restrictions sévÚres :

  • BiĂ©lorussie, ÉrythrĂ©e, HaĂŻti, Laos, Myanmar, Pakistan, Russie, Sierra Leone, Soudan du Sud, TurkmĂ©nistan.

Seuls les voyageurs d’affaires fortunĂ©s seraient autorisĂ©s Ă  entrer, tandis que les visas de tourisme et d’immigration seraient suspendus. En outre, les demandeurs de visa devraient passer un entretien obligatoire avant toute approbation.

3ïžâƒŁ Liste « Jaune » – PĂ©riode d’adaptation de 60 jours

Les 22 pays restants bĂ©nĂ©ficieraient d’un dĂ©lai de 60 jours pour corriger leurs dĂ©faillances en matiĂšre de coopĂ©ration sĂ©curitaire et de contrĂŽle des voyageurs. À dĂ©faut, ils pourraient ĂȘtre ajoutĂ©s aux listes rouge ou orange. Parmi ces pays figurent : Angola, Antigua-et-Barbuda, BĂ©nin, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, et d’autres.

Une décision encore en discussion

Des sources gouvernementales, sous couvert d’anonymat, ont prĂ©cisĂ© que la liste actuelle est encore en cours d’évaluation et pourrait ĂȘtre modifiĂ©e avant son approbation par la Maison-Blanche.

Depuis son retour au pouvoir, Trump a signĂ© un dĂ©cret prĂ©sidentiel exigeant l’identification des pays prĂ©sentant des failles majeures en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, pouvant justifier une suspension totale ou partielle de l’octroi de visas.

Le rapport final devrait ĂȘtre prĂ©sentĂ© Ă  la Maison-Blanche la semaine prochaine.

Des incertitudes sur les détenteurs de visas et de cartes vertes

À ce stade, il reste flou si les personnes possĂ©dant dĂ©jĂ  un visa seront exemptĂ©es de ces interdictions, ou si leurs visas seront annulĂ©s. Le statut des rĂ©sidents permanents (Green Card holders) n’a pas encore Ă©tĂ© clarifiĂ©.

Une politique déjà contestée par le passé

Lors du premier mandat de Donald Trump, ses interdictions de voyage avaient Ă©tĂ© initialement bloquĂ©es par la justice, avant qu’une version remaniĂ©e ne soit validĂ©e par la Cour suprĂȘme.

DÚs son arrivée au pouvoir en janvier 2021, Joe Biden avait annulé ces interdictions, dénonçant une politique discriminatoire visant principalement des pays à majorité musulmane.

Un rĂ©cent cas polĂ©mique illustre dĂ©jĂ  l’impact de cette politique : la semaine derniĂšre, l’administration Trump a annulĂ© la Green Card d’un Ă©tudiant d’origine palestinienne et nĂ© en Syrie, aprĂšs qu’il ait menĂ© des manifestations universitaires contre la guerre Ă  Gaza. Cette dĂ©cision a dĂ©clenchĂ© une bataille judiciaire sur la lĂ©galitĂ© de la rĂ©vocation de son statut de rĂ©sident permanent.

Reste à voir si cette nouvelle vague de restrictions passera sans contestation ou si, comme en 2017, elle sera bloquée par les tribunaux.


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