Lady Gaga jette un drapeau palestinien : tollé pro-Gaza, applaudissements en Israël

Une simple image a embrasé les réseaux sociaux : Lady Gaga rejetant un drapeau palestinien offert par une fan lors d’un concert en Espagne. Les uns l’accusent de “mépris envers la Palestine”, les autres y voient un geste de refus face à la récupération politique. En Israël, la scène a été saluée comme un symbole de dignité artistique face à la pression militante.

Lors d’un concert à Barcelone, dans le cadre de sa tournée européenne “Chromatica Ball”, la chanteuse américaine Lady Gaga a reçu des fleurs auxquelles était accroché un drapeau palestinien. Dans une séquence filmée par le public et publiée sur TikTok et X, la star examine brièvement le bouquet, retire le drapeau et le laisse tomber à terre avant de quitter la scène.
La vidéo, partagée des millions de fois, a déclenché un déluge de réactions. Les militants pro-palestiniens ont dénoncé un acte “humiliant”, tandis que des internautes israéliens ont félicité la chanteuse : “Reine”, “Merci !”, “Israël pour toujours”, pouvait-on lire dans les commentaires. (apnews.com)

Selon Reuters et CNN, Lady Gaga n’a fait aucun commentaire public après l’incident, ni sur scène ni sur ses comptes officiels. Son équipe s’est limitée à indiquer que “le spectacle s’est déroulé comme prévu” et qu’aucun message politique n’avait été formulé pendant la représentation. (reuters.com)

Les images ont rapidement été relayées par des comptes militants accusant la chanteuse d’“islamophobie” et d’“insensibilité au sort des civils de Gaza”. À l’inverse, plusieurs fans israéliens et organisations juives ont salué son “courage face à la manipulation symbolique”.
Sur X, le journaliste israélien Yoseph Haddad a écrit : “Dans un monde où la pression pro-Hamas gangrène la culture pop, voir une artiste mondiale refuser d’être instrumentalisée est rafraîchissant.”
Du côté palestinien, la réaction a été vive : le collectif “Artists for Palestine” a publié un communiqué jugeant l’attitude de Gaga “inacceptable” et “offensante”.
Ynet note que le ministère israélien des Affaires étrangères a, en privé, salué “une attitude professionnelle et apolitique” de la star, estimant que “le divertissement ne doit pas servir de tribune à la propagande”.

La polémique autour de Lady Gaga s’inscrit dans un contexte où la scène musicale internationale est de plus en plus traversée par les revendications politiques liées à Gaza. Depuis octobre 2023, plusieurs artistes ont annulé ou décalé des tournées en Israël sous la pression de mouvements de boycott. En refusant de s’associer visiblement à un symbole politique, Lady Gaga envoie un message implicite : celui de la neutralité artistique.
Son geste, volontaire ou non, a pris une valeur symbolique parce qu’il intervient dans une ère d’hyper-politisation du spectacle vivant. En un instant, la chanteuse a été étiquetée “anti-Palestine” par certains et “pro-Israël” par d’autres, alors qu’elle n’a pas prononcé un mot.

Pour les observateurs culturels cités par The Guardian et Billboard, cet épisode montre à quel point la guerre de communication autour du conflit israélo-palestinien s’invite jusque dans les concerts : “Chaque objet, chaque couleur, chaque geste peut devenir un message.” (theguardian.com)

En Israël, la vidéo a été abondamment partagée sur les réseaux sociaux, notamment par des pages de soutien à Tsahal et des influenceurs. Les internautes ont vu dans ce geste “un refus clair d’une mise en scène pro-Hamas”. Des commentaires reprennent le slogan “Gaga stands with truth”.
Dans la diaspora juive, le Congrès juif mondial a diffusé un message sobre : “Nous remercions Lady Gaga pour avoir respecté la neutralité artistique face à la provocation politique.”
La presse israélienne, de Maariv à Israel Hayom, a décrit l’épisode comme “un geste simple mais symboliquement fort”, soulignant que la star avait déjà donné plusieurs concerts en Israël par le passé et n’avait jamais caché son admiration pour le public israélien.

Ce type d’incident témoigne de la manière dont la culture pop devient une arène de confrontation politique mondiale. Les artistes internationaux sont de plus en plus sommés de “choisir un camp”, et les symboles — un drapeau, une chanson, une phrase — deviennent des armes.
Dans le cas de Lady Gaga, le choix du silence vaut déclaration. En se tenant à l’écart du débat, elle protège sa carrière globale tout en évitant d’être instrumentalisée. Cette posture de neutralité, saluée en Israël, irrite certains militants occidentaux qui exigent des figures culturelles qu’elles s’expriment ouvertement sur Gaza.

Ce drapeau tombé à terre n’était peut-être qu’un geste spontané, mais il illustre une réalité plus vaste : l’impossibilité pour une célébrité mondiale d’échapper à la politisation du conflit israélo-palestinien. Lady Gaga, en refusant la récupération, a rappelé qu’un artiste peut encore choisir le silence plutôt que la propagande. En Israël, son geste a été perçu comme un signe de respect. Ailleurs, il a déclenché la fureur. Dans les deux cas, il aura révélé une vérité simple : dans la guerre des symboles, chaque mouvement de la main devient un manifeste.

 


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés