L’affaire des abus sur les caissiĂšres explose et concerne d’autres magasins israĂ©liens avec plus de 200 tĂ©moignages : les patrons empĂȘchent les inspecteurs d’entrer !

Des dizaines de tĂ©moignages ont Ă©tĂ© publiĂ©s au cours du dernier mois et demi dans une sĂ©rie d’articles sur Ynet qui ont rĂ©vĂ©lĂ© un phĂ©nomĂšne inquiĂ©tant : l’exploitation cynique des caissiĂšres dans les chaĂźnes alimentaires oĂč nous faisons tous nos courses chaque semaine. Maintenant, plus d’un mois plus tard, le ministĂšre du Travail est entrĂ© en scĂšne. Cette semaine, les inspecteurs du ministĂšre ont menĂ© une opĂ©ration de contrĂŽle dans 70 magasins de 27 chaĂźnes alimentaires, dont ceux mentionnĂ©s dans l’enquĂȘte.

La statistique alarmante, aprĂšs plus de 200 tĂ©moignages recueillis auprĂšs d’employĂ©s et de directeurs d’agence : dans au moins 60 % des chaĂźnes examinĂ©es, des violations de retenues illĂ©gales d’argent sur les salaires des employĂ©s, en raison de dĂ©ficiences des caisses enregistreuses, qui est contraires Ă  la loi concernant la protection des salaires.

Le ministĂšre du Travail a expliquĂ© qu’à la suite de nombreuses plaintes, publiĂ©es sur Ynet, concernant des retenues sur les salaires des caissiers et caissiĂšres lors d’un manque Ă  gagner des magasins, et en violation de la loi, qui se traduisent principalement par des retenues sur les salaires des caissiers, les inspecteurs de l’administration de la rĂ©glementation et de l’application de la loi se sont rendus dans les chaĂźnes alimentaires concernĂ©s par ces abus.

Dans les rĂ©seaux oĂč des violations prĂ©sumĂ©es ont Ă©tĂ© constatĂ©es, des soupçons d’infractions supplĂ©mentaires Ă  la loi sont Ă©galement apparus : interdiction d’emploi pendant le repos hebdomadaire, non-paiement des heures supplĂ©mentaires et non-paiement des cotisations de retraite.

Ce soir : Le plénum de la Knesset tiendra un débat sur la question.

 L’inspection a Ă©tĂ© effectuĂ©e dans des dizaines de magasins Ă  travers le pays, mais le bureau a expliquĂ© qu’il ne pouvait pas prĂ©ciser quelles chaĂźnes. Entre autres Ă  HaĂŻfa, JĂ©rusalem, Beer Sheva, Bnei Brak, Ashkelon, Acre, Rishon Lezion, Netanya, Tel Aviv-Yafo, Kiryat Gat, Netivot. L’enquĂȘte Ynet, rappelons-le, portait entre autres sur les rĂ©seaux Victory, Rami Levy, Shupersal, Osher ad et Freshmarket.
Le bureau a dĂ©clarĂ© que des procĂ©dures seront menĂ©es contre les employeurs qui ont des conclusions indiquant des violations prĂ©sumĂ©es conformĂ©ment aux autoritĂ©s de l’administration ; AprĂšs l’achĂšvement des procĂ©dures, il sera possible d’examiner s’il convient d’émettre des avertissements, d’imposer des sanctions financiĂšres ou, le cas Ă©chĂ©ant, de dĂ©poser des actes d’accusation.
Dans la succursale de l’une des plus grandes chaĂźnes alimentaires d’IsraĂ«l, qui a Ă©galement fait l’objet d’une enquĂȘte par Ynet, les responsables n’ont pas laissĂ© entrer les inspecteurs et les enquĂȘteurs, et ils ont dĂ» appeler la police. L’officier de police a expliquĂ© que l’équipe du ministĂšre du Travail a tous les pouvoirs pour entrer dans les magasins, et que sinon, des mesures strictes seront prises contre l’entreprise.

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Recueillir les preuves auprĂšs des caissiers
( Photo : ministĂšre du Travail )
Le ministre du Travail Yoav Ben Tzur a dĂ©clarĂ© que « Suite aux allĂ©gations qui sont faites sur le terrain, selon lesquelles une injustice a Ă©tĂ© faite aux caissiers et caissiĂšres dans les chaĂźnes de commercialisation, j’ai ordonnĂ© Ă  l’Administration de la rĂ©glementation et de l’application du ministĂšre du Travail de lancer une opĂ©ration de rĂ©pression approfondie dans les chaĂźnes. Malheureusement, les soupçons constatĂ©s sur le terrain sont trĂšs inquiĂ©tants et se traduisent par une violation grave des droits des caissiĂšres et caissiĂšres. Il a ajoutĂ© : « En tant que ministre du Travail, je ne les laisserai pas nuire aux populations qui gagnent leur vie au Smic, les caissiĂšres et caissiĂšres qui travaillent des heures et des heures et Ă  la fin du quart de travail sont obligĂ©es de retirer de l’argent de leurs poches illĂ©galement. »
Dans le cadre de l’opĂ©ration de rĂ©pression susmentionnĂ©e, les employĂ©s du ministĂšre du Travail ont recueilli des dizaines de tĂ©moignages. L’un des caissiers du rĂ©seau oĂč l’enquĂȘte a Ă©galement Ă©tĂ© menĂ©e a dĂ©clarĂ© que si un manque est constatĂ© dans la caisse enregistreuse, le caissier doit rembourser en espĂšces. « Une fois, mĂȘme s’il me manquait 10 shekels, ils me le prenaient. Vous devez le donner en espĂšces. Une fois, j’ai eu un tas de gens qui faisaient de gros achats avec de l’argent et j’ai dĂ» demander 100 shekels. MĂȘme mĂȘme s’ils regardaient les camĂ©ras, j’aurais dĂ» dĂ©penser cent shekels et payer. De plus, s’il y a de la fausse monnaie, le caissier doit la payer », a-t-elle dĂ©clarĂ©.
A la question de savoir Ă  qui donner l’argent en cas de pĂ©nurie, le caissier a rĂ©pondu: « Je l’apporte au responsable, le caissier en chef, et il ouvre et signe que j’ai payĂ© les 100 shekels. » Elle a ajoutĂ©: « Quand il y a des erreurs et des pĂ©nuries, c’est dur, pour moi en tout cas. Je dois gagner ma vie, je dois subvenir aux besoins des enfants. Donc c’est dur. S’il n’y a pas d’argent, c’est trĂšs dur. »

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( Photo : ministĂšre du Travail )
Le directeur du magasin a vĂ©rifiĂ© les faits et a dĂ©clarĂ© : « Disons si la caissiĂšre oublie de l’argent, alors nous utilisons les camĂ©ras et les reconstitutions des camĂ©ras de l’agence, car la plupart des erreurs qui se produisent Ă  la caisse enregistreuse sont filmĂ©s et si il y a un manque Ă  gagner , il y a deux moyens de paiement : si le caissier ne remarque pas l’erreur de suite, dans ce cas, on essaie de localiser le client, s’il n’est pas localisable,  le caissier est obligĂ© de combler le manque Ă  gagner, car il est responsable de sa caisse enregistreuse . »
Un autre caissier du rĂ©seau a dĂ©clarĂ©: « Quand j’étais nouveau, il y a un an, j’avais un dĂ©ficit de 50 NIS et ils m’ont dit de le payer en espĂšces ou Ă  crĂ©dit aux responsables de la caisse enregistreuse principale. »
MĂȘme dans les petites chaĂźnes, du moins selon les preuves, l’oppression ouvriĂšre ne s’arrĂȘte pas. Une caissiĂšre a dĂ©clarĂ© qu’elle n’avait pas remarquĂ© qu’on lui prĂ©levait de l’argent pour pĂ©nurie, mais seulement lorsque l’enquĂȘteur du ministĂšre du Travail lui a montrĂ© qu’en janvier dernier, elle avait Ă©tĂ© dĂ©duite de 90 NIS de son salaire pour manque d’argent.
Sur une autre chaine alimentaire, un caissier prĂ©cise qu’il n’est pas rĂ©munĂ©rĂ© en heures supplĂ©mentaires et que son quart de travail est fractionnĂ© : « Je travaille de 08h00 Ă  14h00 et je rentre de 16h00 Ă  21h00 ». Les inspecteurs du ministĂšre du Travail lui ont dit que dans un tel cas, il mĂ©ritait d’ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© pour au moins deux heures supplĂ©mentaires.

RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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