Lors de la conférence de l’INSS, l’ancien procureur général a appelé les parties à se parler, mais a souligné que « la condition de tout dialogue doit être l’arrêt complet de tout le processus législatif ». Il a mis en garde contre le fait de nuire à la réputation internationale d’Israël suite à la législation, car la Cour suprême sera considérée comme « un bras de la politique des partis ».
Mandelblit : « Nous vivons un processus de coup de régime, pas vraiment de réforme » (système Walla !)
« Nous vivons un coup de régime, pas vraiment une soi-disant réforme judiciaire », a relevé l’ancien conseiller juridique. « Mais comme je l’ai dit, je suis une personne compromettante et modérée, donc ma position est qu’une condition pour tout dialogue doit au moins être l’arrêt complet de tout le processus législatif. C’est le minimum requis. Tant que ces propositions sont avancées il n’y a rien à dire et ce serait mal d’en parler. Et s’ils passent, même l’un d’entre eux, il n’y aura plus rien à dire.
Mandelblit a poursuivi en disant que « la réputation internationale d’Israël sera compromise parce qu’il sera perçu comme un pays dont la Cour suprême est en fait un bras de la politique partisane… Les partisans de ces changements désignent le Canada et d’autres démocraties pour prouver que des changements tels que ceux-ci sont proposés. C’est un argument fallacieux, car dans d’autres démocraties, il existe un système de mécanismes qui distribuent le pouvoir politique ou le modèrent.
L’ancien conseiller juridique qui a servi sous le gouvernement de Benjamin Netanyahu et a déposé les actes d’accusation contre lui dans les dossiers Alfis a récemment été interviewé par le programme « Ovda », lors de sa première apparition télévisée depuis qu’il a quitté son poste. Dans cette émission aussi, Mandelblit a également critiqué la réforme du système judiciaire et a déclaré que « ce n’est pas une réforme. C’est un coup d’État, une révolution, complètement de régime. C’est un changement complet de l’ADN sur lequel nous avons grandi, et le sens est l’abolition de l’indépendance du système judiciaire de bout en bout. Il y aura « notre » peuple « , des gens parmi lesquels nous sommes. Loyauté personnelle envers le dirigeant, loyauté personnelle envers le ministre. Pas de loyauté envers le pays. C’est la chose la plus dangereuse qui puisse être, ce n’est pas la démocratie. »
La révolution planifiée par le gouvernement comprend une série de changements importants dans le système judiciaire, comme la décision selon laquelle seule une composition élargie de la Haute Cour de justice peut invalider la législation adoptée par la Knesset. La main du gouvernement vis-à-vis de la cour, est l’établissement d’une clause de remplacement qui annulera les décisions de la Haute Cour à une majorité de seulement 61 membres de la Knesset, ainsi que la modification de la composition de la commission de sélection des juges afin qu’il soit entièrement contrôlé par la coalition.
La réforme porte également sur l’affaiblissement du pouvoir des conseillers juridiques du gouvernement, afin que leur position ne lie pas le gouvernement, et sur l’élimination du motif de raisonnabilité, ce qui, entre autres, limite considérablement la capacité du tribunal à intervenir dans la nomination de hauts fonctionnaires.