Pierre Martinet, ancien haut responsable du service de renseignement français DGSE (l’équivalent du Mossad israélien) a révélé jeudi que la France avait transféré son aide à l’Autorité palestinienne dans les années 2000 par le biais de valises diplomatiques, selon i24NEWS. L’intifada a duré de 2000 à 2006.
Selon la chaîne de presse internationale, l’aide comprendrait du matériel sensible ainsi que des informations et une formation pour les forces de sécurité palestiniennes . Il a expliqué que derrière l’aide de la France à l’AP se trouvait la peur des attaques terroristes sur le sol français.
Selon le reportage, Paris aurait transféré de l’aide et des équipements sensibles aux Palestiniens au cours de la deuxième Intifada , selon Pierre Martinet au correspondant français de i4NEWS, Matthias Inbar.
« La diplomatie française et les services (secrets) ont coopéré de manière formelle et informelle avec plusieurs appareils de sécurité, y compris l’Autorité palestinienne, et cette coopération a été exprimée dans la formation et la fourniture d’équipements », a-t-il déclaré.
Le nombre de morts chez les israéliens lors de cette intifada sanglante selon les chiffres d’Israel Security Agency :
Invité à donner des exemples, il a déclaré: « Dans les années 2000, la France, par le biais de ses services secrets, a formé les forces de sécurité palestiniennes et envoyé des documents sensibles dans des valises diplomatiques. »
Il a été demandé à Martinet ce qu’il y avait dans les valises . Il a expliqué: « Je n’ai pas vu personnellement, mais nous avons envoyé des documents sensibles à l’Autorité palestinienne. »
Selon Martinet, la vaste assistance de la France à l’Autorité palestinienne visait à empêcher les futurs attentats terroristes sur le sol français.
29/09/2000 – 26/12/2008 :
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La seconde intifada désigne l’ensemble des événements ayant marqué la révolte palestinienne entre septembre 2000 et 2006.
Le début de la seconde intifada est marqué par la visite du Mont du temple par le chef de l’opposition israélienne (Ariel Sharon) le et la mort de Mohammed al-Dura 2 jours plus tard.
Elle se marque par des émeutes palestiniennes en Judée Samarie auxquelles se joint la population arabe israélienne. Elle est immédiatement réprimée par l’armée israélienne. Après 15 jours, on compte plus de 100 morts côté palestinien et 10 côté israélien auxquels s’ajoutent 14 Arabes israéliens (en) tués par la police israélienne. Le 30 octobre, la violence grimpe d’un cran quand le Hamas et le Djihad islamique lancent une campagne d’attentats-suicides avec une quarantaine d’attaques perpétrées jusqu’à la fin 2001.
Les Israéliens répondent en lançant l’opération Rempart en avril 2002 marquée par la bataille de Jénine, la construction d’une Barrière de séparation israélienne. Suivront également plusieurs opérations militaires dont l’opération Arc-en-ciel (mai 2004), l’opération Pluies d’été (juin 2006), Opération Plomb durci (nouvel an 2009) suivie par la Guerre de Gaza
Certains auteurs considèrent que le soulèvement prend fin en 2003 avec l’amorce de la Feuille de route pour la paix du Quartet pour le Moyen-Orient, l’accord sur une trêve avec Israël entre les différentes factions palestiniennes, et le début des pourparlers de paix entre Ariel Sharon et Mahmoud Abbas.
D’autres auteurs considèrent qu’elle prend fin avec le cessez-le-feu observé par le Hamas, conséquence de mesures politiques et diplomatiques pour certains, ou de la force de dissuasion des assassinats ciblés pour d’autres.
Marquée notamment par la rencontre de Charm-el-Cheikh entre Sharon et Abbas (8 fév. 2005), et le désengagement unilatéral israélien de Gaza, dans l’année 2005 est une autre date communément admise pour le terme de ces événements. Enfin, certains auteurs considèrent que les moyens d’actions ont changé, mais que la seconde Intifada se poursuit jusqu’à nos jours avec les attaques à la roquette contre Israël.