On peut découvrir aujourd’hui un nouvel antisémitisme en France, qui n’est pas forcément celui des banlieues, mais étonnamment des beaux quartiers.

On pouvait lire une description très réaliste de BHL sur l’antisémitisme arabe : “ Il est là, et bien là, avec ses cellules combattantes, ses figures emblématiques, ses petites frappes et ses caïds passés sans transition du gangstérisme au djihad, ses idéologues, ses prêcheurs.” nous dit BHL.

Un antisémitisme bien connu, celui des banlieues, un antisémitisme arabe ou musulman pour la plupart.

Mais il faut aussi ne pas oublier celui du « fils à papa », celui qui est loin de la pauvreté, et qui est sensé être intégré à la société française de par son éducation et sa stabilité géographique et matériel.

La cas de l’antisémitisme dur de Twitter est déjà un exemple frappant. Le hashtag #lebonjuif où l’on peut découvrir des blagues douteuses et même écœurantes qui circulent toute la journée sur Twitter. Vous remarquerez que les auteurs ne sont pas particulièrement banlieusards ou musulmans.

On peut lire le cas de cette jeune femme sur son blog Beccasine, qui raconte quelques une de ses anecdotes dans la communauté des quartiers chics :

« La première fois, c’était lors d’une manif de soutien à la Palestine à laquelle je participais à la fin des années 90. Arrivés à « La République », deux excités (un homme et une femme de 40-50 ans) d’apparence très musulmane se sont mis à gueuler, qu’il fallait aller cramer une synagogue. Très vite, d’autres manifestants, tout autant d’apparence musulmane ont vivement calmé leurs ardeurs en leur disant que si on voulait aider la cause palestinienne, il fallait faire en sorte que les Juifs se sentent bien en France et ne soient pas tenter d’émigrer en Israël. Les deux excités se sont bien calmés et se sont trouvés très « niaiseux ».

La deuxième fois, c’était à peu près à la même époque. Un avocat flairant le contrôle fiscal m’avait embauchée (au black) pendant une petite semaine pour remettre sa « compta » en ordre. Du “pain béni” pour la petite étudiante fauchée que j’étais. C’était un cabinet cossu dans le 14e arrondissement. Un jour, le type s’est mis à parler devant moi avec une de ses amies. Ils regardaient ensemble des CV et faisaient des blagues nulles sur les candidats. A un moment, l’avocat s’exclame “tiens regarde, encore un Juif qui se cache”. Il parlait d’un candidat qui avait un nom comme “Cohen” affublé d’un préfixe ou d’un suffixe. Petits rires entre amis, j’espérais ne pas avoir compris et me replongeais dans les innombrables notes de resto à enregistrer dans la catégorie “frais de représentation”. Comme pour me sortir de mon ignorance toute provinciale, l’avocat reprends “je les repère les Juifs qui « candidatent » et je leur colle des étoiles jaunes sur leur CV”. Si la teneur des propos m’a profondément choquée, j’ai sans doute été encore plus choquée que ces propos soient tenus devant moi comme s’ils pensaient que je partageais tout naturellement leur bêtise.

En fait, il me revient à l’esprit qu’avant même d’émigrer à Paris, je l’avais aussi rencontré en Bretagne. Il y avait ce jeune paumé à Clocher-Les-Bécasses qui avait le cheveu ras, faisait des saluts nazis et entraînait ses talents d’artiste en barbouillant les murs de la chapelle de croix gammées. Les potes en parlaient parfois avec un mélange de dégoût et de mépris. Ceci dit, les blagues foireuses de l’avocat me choquent bien plus que les saluts nazis de ce « pauv’ type. »

En France, il y a aussi l’ antisémitisme de la bourgeoisie parisienne. Malheureusement la haine du juif s’extrapole dans toute la France, et les médias ont tendance à justifier les actes comme ce fut pour le cas de Mohamed Merah, qui tua 3 enfants à bout portant et leur professeur dans une école juive de France, considéré comme un enfant instable et victime de la banlieue.

L’antisémitisme se propage…de partout. Il serait temps de réagir avant qu’il ne soit trop tard.

Agnès B pour Alyaexpress-News