L’Argentine a demandé à Singapour et en Malaisie mercredi d’extrader un ancien ministre iranien des Affaires étrangères, accusé d’avoir participé à un attentat en 1994 qui a tué 85 personnes au centre communautaire juif.

Un juge d’ instruction a émis la demande après avoir appris que Ali Akbar Velayati est sur la liste d’Interpol lors d’une tournée de conférences en Asie du Sud Est, selon une source judiciaire.

Les enquêteurs argentins accusent Velayati et quatre autres anciens responsables iraniens, dont l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani, d’avoir orchestré la voiture piégée ce 18 Juillet 1994  en Argentine au centre Mutual, une association juive à Buenos Aires.

Les Iraniens auraient ordonné au groupe terroriste libanais du Hezbollah de mener à bien le bombardement, l’attaque la plus meurtrière dans l’histoire du pays sud-américain.

L’Iran, qui nie toute implication, a rejeté à plusieurs reprises les demandes des argentins. L’attaque reste politiquement explosive en Argentine.

Le procureur principal dans l’affaire, Alberto Nisman, a été retrouvé mort l’an dernier dans des circonstances mystérieuses quatre jours après avoir accusé la présidente Cristina Kirchner de conspirer avec l’Iran pour protéger les suspects contre les poursuites.

L’affaire contre Kirchner a depuis été rejetée par manque de preuves.

La mort de Nisman est toujours sous enquête.