En Israël, des progrès sont faits vers un accord avec le Liban, soutenu par le président élu Donald Trump. Le ministre Dermer a rencontré des responsables en Russie et aux États-Unis pour préparer une « lettre annexe » à l’accord. Parallèlement, Hochstein présentera au Liban un cadre visant le retrait de l’organisation terroriste au-delà du fleuve Litani. Des sources israéliennes indiquent : « Avec Trump à la Maison-Blanche, nous pourrons faire respecter l’accord en cas de toute violation. »
Si le Liban rejette la proposition de médiation américaine, Israël menace d’intensifier les hostilités, bien que l’objectif réel, avec le soutien de Trump, soit d’arriver à un cessez-le-feu. Des responsables politiques israéliens ont déclaré à « Israël Hayom » : « Avec Trump à la Maison-Blanche, nous ferons respecter l’accord face à toute violation par le Hezbollah. »
En parallèle, l‘armée israélienne se prépare à la fin de la guerre et à la mise en place de zones tampons en territoire libanais. Un responsable de la sécurité a déclaré que la création de zones tampons aiderait à empêcher les infiltrations et les tirs directs. « Pour éviter les tirs de roquettes, il est essentiel de neutraliser le Hezbollah. Mais si son retrait de la zone proche s’accompagne d’un accord le cantonnant au-delà du Litani, cela pourrait être une alternative valable. »
Dans les jours à venir, le médiateur Amos Hochstein devrait présenter au Liban l’accord américano-israélien, rédigé par le ministre Ron Dermer lors de ses récentes réunions en Russie et aux États-Unis, afin de garantir une liberté d’action israélienne en cas de violation de l’accord futur.
Ce document prend la forme d’une « lettre annexe » à l’accord, à laquelle le Liban ne participe pas directement, mais qu’il devra accepter. Elle concerne trois points principaux : le réarmement du Hezbollah, les actes de terrorisme (y compris les tirs de roquettes) et l’interdiction de transfert d’armes de la Syrie au Liban.
Dermer s’est rendu aux États-Unis pour garantir les clauses de la lettre avec les Américains, tandis que Hochstein devrait négocier avec le Liban un accord incluant le retrait des forces du Hezbollah au-delà du Litani, ou à défaut, le déploiement des forces armées libanaises dans le sud du pays. C’est en fait la seule exigence adressée au Liban-Hezbollah pour aboutir à un cessez-le-feu, tandis que la lettre est une garantie américaine pour la sécurité d’Israël après l’entrée en vigueur de l’accord.
En outre, il a été révélé que Dermer s’était rendu à Moscou avec deux responsables israéliens dans le but d’établir des accords avec la Russie, qui souhaite préserver le régime Assad. Dermer a transmis le message qu’Israël n’hésitera pas à agir contre le régime Assad chaque fois que des armes ou des munitions seront transférées entre la Syrie et le Liban.
Malgré les tentatives de parvenir à un accord, Israël se prépare à poursuivre le conflit, de nouvelles troupes étant mobilisées pour remplacer celles déjà en place. L’accent est cependant mis sur la planification d’opérations offensives ciblées en territoire libanais plutôt que sur des actions de grande envergure.
Le ministre de la Défense a également révisé sa position depuis le début de la semaine, passant d’une déclaration de victoire au Liban à la promesse de continuer à frapper en profondeur si le conflit se poursuit. Pendant ce temps, le gouvernement a demandé à l’armée de présenter de nouveaux plans pour des actions supplémentaires au Liban.
Des sources israéliennes ont confirmé que le président élu Donald Trump et son équipe sont déjà impliqués dans l’accord en cours de négociation avec le Liban et que Dermer a entendu ses attentes.