Le gouvernement libanais accélère le déploiement des forces armées nationales dans le sud du Liban et augmente la taille du contingent par crainte d’un échec de l’accord de cessez-le-feu. Ils sont alarmés par les actions décisives de l’armée israélienne pour réprimer les mouvements de terroristes armés au Sud-Liban. Les frappes de Tsahal contre des cibles terroristes pourraient provoquer une réponse du Hezbollah et l’accord échouerait.
Par intérim, le Premier ministre libanais Najib Mikati a tenu une réunion urgente avec le commandant de l’armée nationale, Joseph Aoun. Ils ont élaboré un plan de réponse qui reste secret. On sait seulement qu’il a été décidé de déplacer 6 000 soldats vers la frontière israélienne. L’unité de renseignement de l’armée sera également renforcée. Il était initialement prévu que l’armée déplacerait un contingent de cinq mille personnes vers la frontière sud.
Al-Akhbar, un journal proche du Hezbollah, l’a rapporté lundi matin . Selon ses sources, le général Aoun a mis en garde les dirigeants du Hezbollah contre le déploiement de forces armées dans le sud. Le commandement a demandé aux représentants américains d’amener Israël à arrêter les tirs et ainsi faciliter la mise en œuvre de la clause de l’accord sur le déploiement des forces de l’armée libanaise dans les régions du sud.
La commission de surveillance du cessez-le-feu se réunira pour la première fois depuis deux jours au quartier général de la FINUL à Naqoura. Après la guerre de 2006, toutes les réunions entre militaires libanais et israéliens se sont déroulées en présence de la FINUL au poste de contrôle de Ras al-Naqura. Le village de Naqura est plus au nord et la partie libanaise s’oppose à la présence de représentants israéliens dans ce village, la réunion sera donc reportée.