L’Association France Palestine Solidarité (AFPS), une organisation pro-palestinienne qui s’est déclarée membre du mouvement de boycott anti-Israël, participe également au financement des activités d’une organisation liée au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).
AFPS se décrit elle-même comme une organisation qui «réunit des personnes attachées au droit des peuples à l’autodétermination» et s’emploie à «développer la solidarité avec le peuple palestinien».
L’AFPS soutient l’Union des comités de travail agricole (UAWC), organisation associée au FPLP et dont Samer Arabid est l’un des dirigeants. Arabid dirige la cellule terroriste du FPLP qui a assassiné Rina Schnerb et blessé son frère et son père à une source proche de Dolev en août.
L’Union des comités de travail agricole (UAWC) a engagé Arabid même après sa condamnation en tant que terroriste. Il a supervisé les comptes de l’UAWC.
De même, Abed Razek Faraj, membre du FPLP et ancien terroriste condamné, a géré les comptes du comité. Bashir al-Hairi, président du conseil d’administration de l’UWAC jusqu’en 2011, a été reconnu coupable de terrorisme et a siégé au bureau politique du FPLP.
L’association entre l’UAWC et le FPLP est connue et publique: l’UAWC a organisé une cérémonie en l’honneur de la «Journée de solidarité avec le secrétaire général du FPLP , Ahmed Sa’adat, emprisonné en Israël pour son implication dans l’assassinat du ministre israélien Rehavam Ze’evi.
L’UAWC a entamé plusieurs projets de construction au cours des deux dernières années, notamment dans la zone C, qui est sous le contrôle absolu d’Israël et contraire aux accords d’Oslo. L’AFPS a transféré à l’UAWC un montant total de 160 000 euros destiné à ces projets de construction.
Les fonds proviennent de communes de toute la France et de groupes de donateurs actifs en France et en Belgique. Des délégations françaises ont visité la région de Sichem dans le cadre de l’autorisation des projets de construction.
Les projets ont été lancés après la signature d’un contrat tripartite en décembre 2012 entre l’AFPS, l’organisation d’agriculture palestinienne et l’Autorité palestinienne. L’organisation d’agronomie palestinienne est représentée par Issa Al Shatala, un activiste de premier plan du mouvement de boycott anti-Israël.
L’Autorité palestinienne a remercié l’un des principaux militants et donateurs du maire de Gennevilliers, Patrice Leclerc, en lui remettant un passeport diplomatique de l’AP et un «certificat de citoyen honoraire».
Lors d’une cérémonie qui s’est tenue il y a environ un mois, l’ambassadeur de l’Autorité palestinienne en France, Salman al-Arfi, et Walid Asaf, ministre de l’Autorité palestinienne chargé de la lutte contre la présence d’Israël en Judée-Samarie, ont présenté le passeport et le certificat à Leclerc.
Leclerc est actif au sein d’organisations BDS et a remis un certificat d’honneur à Salah Hamuri, un militant du BDS et du FPLP qui a été reconnu coupable de tentative d’assassinat du regretté rabbin Ovadia Yossef. Il a depuis été libéré dans le cadre de l’accord Shalit en 2011.
L’examen du site AFPS, des documents de l’organisation et des comptes de réseaux sociaux montre que l’organisation s’est engagée à aider l’Autorité palestinienne à prendre le contrôle des terres israéliennes situées dans la zone C, à participer à des campagnes pour libérer les terroristes incarcérés et à lutter activement contre la sécurité à la barrière et contre la construction israélienne à Jérusalem.
Dans le passé, il a appelé le gouvernement français à interdire les produits fabriqués par des sociétés israéliennes en Judée-Samarie.
Lors d’une récente réunion dans le camp de Dheisheh, près de Bethléem, ses dirigeants ont déclaré que leur activité faisait « partie des efforts de boycott contre Israël, activités qui se sont révélées être un moyen de pression efficace contre l’occupation israélienne ».
En juillet 2018, le comité d’éthique de la Knesset a interdit à Yousef Jabarin, membre de la Knesset (MK) de la liste commune, de faire une tournée de conférences à l’étranger avec le financement de l’organisation française.
Israël a annoncé qu’il interdirait les activités de l’organisation en Israël à cause de ses actions en faveur du boycott, mais les délégations de l’AFPS travaillent toujours aux côtés de l’Autorité palestinienne.
Une délégation travaille à Kfar Qarawat Bani Hassan, près d’Ariel, et «ses militants montent dans des taxis pour éviter les points de contrôle des FDI afin d’agir dans la zone C», a déclaré l’un des activistes à TPS.
D’autres délégations travaillent dans la région d’Hébron et d’autres encore dans la région de Bethléem.
Le ministère israélien des Affaires stratégiques n’a pas encore répondu aux demandes de renseignements de TPS sur cette question.