Lâaffaire Sde Teman qui accuse des soldats dâavoir violĂ© un terroriste du 7 octobre dans la prison a Ă©clatĂ© il y a environ un mois, lorsque des membres de la police militaire chargĂ©e de lâenquĂȘte ont fait irruption dans un camp utilisĂ© comme centre de dĂ©tention pour terroristes et ont arrĂȘtĂ© neuf combattants soupçonnĂ©s dâavoir abusĂ© dâun terroriste de Nokhba.
Lâavocat Ephraim Demari, reprĂ©sentant central des soldats, a sĂ©vĂšrement critiquĂ© le procureur militaire en chef, le gĂ©nĂ©ral de division Yifat Tomer-Yerushalmi, dans une interview spĂ©ciale, affirmant dans ses dĂ©cisions que le bureau du procureur militaire persĂ©cutait les soldats et lui demandait de conclure lâenquete contre eux.
« Les soldats arrĂȘtĂ©s sont des rĂ©servistes qui servent dans la force 100 », commence Demari. « Il sâagit dâune force spĂ©ciale construite par Tsahal et le Shin Bet, dans le but de soigner et de protĂ©ger les terroristes de Nobha qui ont infiltrĂ© IsraĂ«l. Cette force est composĂ©e de rĂ©servistes qui ont servi dans les unitĂ©s dâĂ©lites de Tsahal. Ce sont des soldats qui, dĂšs le dĂ©but des combats, ont quittĂ© leurs maisons, ont laissĂ© leurs femmes et leurs enfants, ont laissĂ© de cĂŽtĂ© toutes leurs affaires et sont allĂ©s servir dans lâenclos terroriste temporaire installĂ© dans le camp de SdĂ© Teman.
Lâobjectif officiel de la crĂ©ation de la Force 100 Ă©tait de freiner les Ă©meutes des terroristes Nohba emprisonnĂ©s dans le camp. « Ce qui sâest passĂ© avec ce foutu terroriste, câest que les soldats lâont surpris en train de crĂ©er un incident avec une femme soldat, alors ils lâont traitĂ© exactement comme on devrait traiter ce type de proie. Pendant quâils le manipulaient, ce foutu terroriste sâest vantĂ© auprĂšs des soldats tous ses meurtres brutaux.
Que pouvez-vous nous dire sur lâidentitĂ© du terroriste ?
« Câest lâun des terroristes les plus brutaux que lâĂtat dâIsraĂ«l ait jamais connu. Il a beaucoup plus de sang sur les mains. Il a servi comme commandant dâune compagnie du Hamas Ă Shejaâiyah et sâest livrĂ© Ă une vague de meurtres brutaux au moins deux kibboutzim dont les noms sont confidentiels. La sĂ©rie de meurtres comprenait des actes dâatrocitĂ©, entre autres. Il a coupĂ© les corps en morceaux et soudain nous voyons son tĂ©moignage contre celui de nos soldats, et dans un geste incroyable, lâaccusation prĂ©fĂšre le croire plutĂŽt que le militaires.
« Câest lâun des terroristes qui a le plus de sang sur les mains », souligne Demari, « et le parquet, pour lâembellir, lâa qualifiĂ© dans le protocole de âpolicier du Hamasâ et pas de police », a-t-il dĂ©clarĂ©. »
Un miracle Ă Ticha Beav
Lâune des discussions concernant les soldats Ă©tait prĂ©vue au milieu de Tisha BeAv. « Jâai terminĂ© la priĂšre du matin, pliĂ© le talit et suis parti pour le tribunal militaire dâAtlit », se souvient Demari. « Pendant le voyage, je reçois un appel tĂ©lĂ©phonique et en ligne se trouve lâun des principaux avocats du procĂšs. Il me dit ceci : âĂcoutez-moi attentivement, avocat Demari, dans la situation actuelle, mĂȘme Dieu ne libĂ©rera pas vos soldats.  » Câest exactement cela.  » Et il a poursuivi :  » Leur histoire est parvenue Ă la Maison Blanche. Le prĂ©sident amĂ©ricain Joe Biden est personnellement impliquĂ© dans lâarrestation, et aucun de ces soldats ne rentrera chez lui. Vous ĂȘtes un croyant religieux, peut-ĂȘtre que seul un miracle vous aidera Ă les libĂ©rer. »
En dâautres termes, il vous aurait dit que lâaffaire etait conclu dâavance contre les soldats.
« Jâai Ă©tĂ© choqué », dĂ©crit Demari. « Quand il eut fini de parler, je lui dis : âMaintenant, Ă©coute-moi, et tu ferais mieux dâĂ©couter trĂšs attentivement : nous avons nos rabbins, et leurs priĂšres peuvent faire des miracles. Nous sommes un peuple qui vit dans les miracles, et nous disons cela tous les jours dans une priĂšre de remerciement â âpour vos miracles de chaque jour.â Lâavocat est restĂ© silencieux pendant un moment, puis mâa dit : âDâaccord, voyons si un miracle va vous arriver cette fois.' »
Demari a raccrochĂ© et a immĂ©diatement commencĂ© Ă appeler les rabbins avec lesquels il est en contact. « Tout dâabord, jâai appelĂ© le rabbin Meir Mazouz (le chef de la yeshiva « Chaire de la MisĂ©ricorde » â H.G). Il Ă©tait en plein deuil de Tich Beav, mais il sâest arrĂȘtĂ© et a pris le tĂ©lĂ©phone et mâa parlĂ© pendant longtemps. Je lui ai dit : « Votre honneur, le rabbin, le prĂ©sident des Ătats-Unis Biden est impliquĂ© dans cette affaire, et le bureau du procureur me dit quâil nây a aucune chance quâils libĂšrent nos soldats. Le rabbin Mazouz a Ă©coutĂ©, mâa conseillĂ© quoi dire lors de la discussion et a bĂ©ni les soldats.
« Jâai terminĂ© lâappel et jâai appelĂ© le rabbin Shmuel Eliyahu (rabbin de Safed â H.G). Je lui ai criĂ© au tĂ©lĂ©phone : âHonorĂ© Rabbin, votre pĂšre Ă©tait un Ă©rudit en miracles, et nous avons maintenant besoin dâun miracle. Sâil vous plaĂźt, allez au Mont de Repos et priez sur la tombe de votre pĂšre. Lâavocat mâa dit, que mĂȘme Dieu ne mâaidera pas, et le rabbin mâa dit ainsi : âĂcrivez ce que je vous dis, prĂ©cisĂ©ment Ă cause de ce que lâavocat a dit, aujourdâhui. Les soldats rentreront chez eux. Câest prĂ©cisĂ©ment lĂ oĂč ils disent que Dieu ne se trouve pas quâil viendra vous aider. »
Il Ă©tait dĂ©jĂ tard dans la matinĂ©e. Dans toutes les synagogues, les fidĂšles sâasseyaient par terre et lisaient en larmes le Livre des Lamentations, mais Demari continuait dâappeler les rabbins de tout le pays avec lesquels il est en contact. Son prochain appel tĂ©lĂ©phonique fut au Rabbin Yitzhak Barda (chef des institutions « Yitzhak Yernan » Ă Ashkelon â H.G. « Jâai appelĂ© le rabbin par les noms des soldats et jâai implorĂ© un miracle. Le rabbin sâest enveloppĂ© dans un talit, a commencĂ© Ă fredonner la triste lamentation et a bĂ©ni les soldats avec des larmes qui coulaient. »
Quelle a Ă©tĂ© la discussion elle-mĂȘme ?
« Cela a Ă©tĂ© une discussion trĂšs difficile. Mais vers la fin, quelque chose dâĂ©trange sâest produit. Le prĂ©sident du tribunal militaire a soudainement frappĂ© sur la table et a dit au bureau du procureur : âVous devriez sortir et vous mettre dâaccord avec Demari, parce quâil y a un grand manque de preuves. » Le jour oĂč les soldats ont Ă©tĂ© assignĂ©s Ă rĂ©sidence, la premiĂšre chose que jâai faite a Ă©tĂ© dâaller voir cet avocat et de boucler la boucle avec lui et je lui ai dit : « Ă ce moment-lĂ , vous avez reçu la preuve que Dieu a fait un miracle pour nous grĂące aux priĂšres des justes et nos soldats qui sont maintenant Ă lâextĂ©rieur.
« Le terroriste a dit au soldat âJe vais te massacrer' »
En fait, pensez-vous que la vidéo diffusée dans les médias a été montée de maniÚre objective ?
« Certainement », rĂ©pond fermement Demari. « Ils ont spĂ©cialement fait appel Ă un monteur vidĂ©o international, et il a statuĂ© sans aucun doute que la vidĂ©o avait Ă©tĂ© montĂ©e. Je sais exactement ce que contient rĂ©ellement cette vidĂ©o. Vous voyez le terroriste mordre lâun des soldats que je reprĂ©sente, lui donner des coups de pied et essayer de lui arracher son portefeuille.  » Lâaccusation nâa pas montrĂ© cela dans la vidĂ©o, car elle a dĂ©cidĂ© de montrer au public uniquement ce quâelle voulait quâil voie.  »
Et quâen est-il des conclusions mĂ©dicales, sont-elles fausses ?
« Absolument. Jâai pu prouver par un mĂ©decin expert que toutes les conclusions sont fausses une Ă une, mais nous continuons Ă combattre nos soldats et Ă prolonger leur assignation Ă rĂ©sidence. Le parquet les combat comme les derniers criminels. Câest une folle persĂ©cution. »
Alors quel est lâintĂ©rĂȘt du procureur militaire en chef de poursuivre des soldats de Tsahal en pleine guerre, et plus encore pour une chose apparemment fausse ?
« Câest vraiment une question difficile. Je pense quâil y a ici un but pour flatter la Cour internationale de Justice de La Haye et pour plaire au monde en montrant que nous sommes un pays âĂ©clairĂ©â qui sait comment juger ses soldats pendant une guerre et mĂȘme les condamner.
Lâensemble du processus sâest dĂ©roulĂ© sous la direction du procureur militaire en chef. Pensez-vous quâelle devrait dĂ©missionner ?
« Je pense que la dĂ©marche qui a Ă©tĂ© menĂ©e Ă©tait et reste disproportionnĂ©e », prĂ©face-t-il. « Câest une dĂ©cision qui prĂ©sente nos soldats sous la lumiĂšre la plus sombre du monde. En ce qui me concerne, le bureau du procureur militaire doit faire le point et retirer immĂ©diatement les recommandations contre les soldats. Il doit clore lâaffaire.
« Câest lâarmĂ©e israĂ©lienne qui est en rĂ©alitĂ© responsable de tout, et elle nâaurait pas dĂ» arrĂȘter les soldats de maniĂšre aussi brutale. Sans Ă©quivoque, elle a amenĂ© le monde Ă soupçonner de faux soupçons Ă lâĂ©gard des soldats de lâarmĂ©e la plus morale du monde. Lâemprisonnement auquel elle a conduit ne fait quâaider le Hamas et nuire Ă nos personnes enlevĂ©es. »
Enfin, Demari rĂ©vĂšle un peu ce qui sâest passĂ© en coulisses lors des discussions. « Ce maudit terroriste Nochb a dit Ă lâun des soldats que je reprĂ©sente : âJe vous massacrerai comme jâai massacrĂ© les Juifs le 7 octobreâ, parce que la version du terroriste lui-mĂȘme sâeffondre de discussion en discussion. Quand Dieu le veut, il peu importe le prĂ©sident du pays qui fait pression sur nous, cela finira par arriver et nos soldats seront libĂ©rĂ©s. Parce que Dieu est plus fort que tous les prĂ©sidents du monde. »
Interrogé par Haim Geffen sur le site Hidabroot
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
© 2025 â Tous droits rĂ©servĂ©s