L’avortement en IsraĂ«l concerne plus les femmes juives, arabes ou chrĂ©tiennes ?

L’un des critĂšres les plus importants qui peut dĂ©finir l’état d’une sociĂ©tĂ© est constituĂ© par ses attitudes envers l’avortement qui converge avec les impĂ©ratifs traditionnels et religieux et les facteurs socio-Ă©conomiques dans une famille.
À cet Ă©gard, il peut ĂȘtre intĂ©ressant de publier les rĂ©sultats des cette recherche par le Bureau central des statistiques en IsraĂ«l.
Il montre la dynamique des changements dans le nombre d’avortements en corrĂ©lation avec les groupes ethno-religieux, mais aussi par rapport Ă  l’ñge au cours de ces 25 derniĂšres annĂ©es.
Il est avĂ©rĂ© que le comitĂ© responsable de l’IVG en 2013 a donnĂ© la permission de mettre fin Ă  la grossesse à 18263 femmes, dont 98,8% ont Ă©té satisfaites.

Il s’est avĂ©rĂ© que cette annĂ©e, le nombre de demandes pour 1000 femmes ĂągĂ©es entre 15 à 49 ans en IsraĂ«l Ă©tait de 9,6. ComparĂ© Ă  2012, le nombre de demandes a diminuĂ© de 0,5 ; mais les statistiques montrent qu’en 1988, la volontĂ© d’avoir un avortement Ă©tait deux fois plus importante avec environ 18 600 actes d’IVG.

La forte baisse a continuĂ© jusqu’en 1996 (12,5), et pour les 17 prochaines annĂ©es , elle a progressivement diminuĂ© de 9,6 jusqu’à aujourd’hui.

Fait intĂ©ressant, en parallĂšle avec l’annĂ©e 1988 et 1994-95, la proportion de femmes qui ont reçu la permission d’avoir un avortement a fortement augmentĂ© : de 90% en 1988 Ă  96,8% dans les milieu des annĂ©es 90. Et au cours des 20 derniĂšres annĂ©es, ce chiffre a augmentĂ© Ă  98,8%.

Comment expliquer la forte hausse des attitudes nĂ©gatives envers l’avortement dans la derniĂšre dĂ©cennie ? TrĂšs probablement, la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne, se dĂ©plaçant loin de l’ùre de la rĂ©volution sexuelle, est devenue plus traditionnelle.

Des processus similaires ont eu lieu en France et, en 1976, sur un millier de femmes en Ăąge de procrĂ©er, 19,6 ont rĂ©alisĂ© un avortement, un peu plus qu’en IsraĂ«l en 1988 (18,6). En 2010 il y avait dĂ©jĂ  14,8, et en IsraĂ«l 11.

En France, le nombre d’avortements pour cent en 1976 Ă©tait beaucoup plus important :  34 contre 15,2 en IsraĂ«l en 1988. À ce jour, la baisse de la proportion du nombre est d’un tiers, de 24 en France et 9,6 en IsraĂ«l.
Il convient Ă©galement de garder Ă  l’esprit que le rapatriement massif des personnes de l’ex-Union soviĂ©tique et d’Ethiopie, comme nous le verrons, a augmentĂ© de façon significative le nombre d’avortements.
Selon 2013, le nombre de demandes d’avortements pour mille femmes parmi les indigĂšnes d’IsraĂ«l Ă©tait de 8,9, alors que celles qui sont nĂ©es Ă  l’extĂ©rieur du pays Ă©tait de 14,9. Il y a une grande diffĂ©rence entre les jeunes femmes ĂągĂ©es de 15 Ă  24 ans qui est trois fois plus.

En premier lieu, les femmes de l’ancienne Union soviĂ©tique (15 contre 9,6 en moyenne dans le pays en 2013, et en 2004, il y avait 16.3 – car les valeurs traditionnelles prennent racine dans ce milieu en difficultĂ©).
Le dĂ©tenteur du record absolu pour les avortements en IsraĂ«l concerne les femmes Ă©thiopiennes. Dans cette communautĂ© en 2013, pas moins de 40,2 milliers de femmes ont avortĂ© (deux fois plus qu’en France).

Peut-ĂȘtre cela est-il dĂ» non seulement Ă  la mauvaise situation Ă©conomique de cette communautĂ© (bien que beaucoup d’entre elles ont achetĂ© un appartement Ă  des conditions trĂšs avantageuse et des appartements en IsraĂ«l avec une budget minime), mais aussi une douloureuse dĂ©molition des valeurs traditionnelles de la famille Ă©thiopienne dans une collision avec la civilisation de type occidental.

De nombreux anthropologues ont liĂ© l’explosion et la violence brutale dans les familles Ă©thiopiennes.
Une autre surprise de l’étude CBS montre l’ augmentation du nombre d’avortements dans le monde arabe (chrĂ©tien et musulman).

Par exemple, en 2004, une demande d’interruption de grossesse a Ă©té dĂ©posĂ© par 1531 musulmanes (7,8% du nombre total des demandes), puis en 2013 il y avait dĂ©jĂ  2 213 IVG (12,1%). Les femmes chrĂ©tiennes et arabes Ă©taient au nombre de 328 345. Ces donnĂ©es sont en corrĂ©lation avec les statistiques d’une forte baisse du taux de natalitĂ© dans le secteur musulman.
Dans ce contexte, la proportion de femmes juives pour l’IVG a diminuĂ© de 12,1% Ă  10% (15119-13839). Bien sĂ»r, la configuration de l’ñge des avortements entre femmes juives et musulmanes n’est pas la mĂȘme. Dans un environnement musulman strict, il n y a presque pas d’avortements jusqu’à 19 ans ; Ă  24 ans, leur nombre augmente lĂ©gĂšrement et atteint un pic entre 30-34 ans.

Clairement une grossesse non dĂ©sirĂ©e est principalement due Ă  des facteurs Ă©conomiques, lorsque l’ñge atteint 35 ans et la famille a dĂ©jĂ  3-4 enfants. Pour les femmes juives , le pic d’avortements se fait entre 20-24 ans. Ceci est le rĂ©sultat de relations extraconjugales.

En 34 ans de donnĂ©es, le nombre d’avortements chez les femmes juives et musulmanes est environ le mĂȘme. Mais pour les femmes arabes chrĂ©tiennes entre 24 Ă  40 ans, la grossesse est interrompue plus frĂ©quemment que les femmes juives et les femmes musulmanes.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
© 2025 – Tous droits rĂ©servĂ©s