Les déclarations de la Russie depuis la guerre en Ukraine envers Israel et les juifs ont montré que la Russie n’est pas un pays ami, sympathique et solidaire en Israël sous le gouvernement Bennett. L’une des victoires politiques créés, entretenus et intensifiés  par Benjamin Netanyahu et Trump pendant leur mandat a démontré que leur habilité politique pouvait faire de la Russie, un allié des payas arabes, aussi un « ami ». Mais tout a changé apres les lacunes diplomatiques de Lapid et Bennet.

Il n’était pas nécessaire à Lapid de s’énerver, de se mettre en colère et de réagir avec colère malgré les remarques du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur « la connexion juive d’Hitler ». La déclaration était idiote et témoignait de l’ignorance historique qui ridiculisait un homme occupant un poste gouvernemental élevé au sommet d’un État autoproclamé. Lavrov n’est pas antisémite au sens conventionnel du terme. Il est loyal, dévoué aux sentiments qui gouvernent le Kremlin et parmi ceux qui font partie de la direction russe qui sont fondamentalement et essentiellement hostiles à l’État d’Israël.

Il est vrai que le président Vladimir Poutine a rompu la tradition antisémite qui a régné pendant des décennies sous la direction du Parti communiste qui dirige l’Union soviétique. Ce qui a poussé Poutine à exprimer sa sympathie pour Israël n’était pas un changement politique ou idéologique. Pas du tout. Poutine emportait avec lui des souvenirs de son enfance et de son adolescence à Patisburg – une époque où il jouissait de relations amicales et de l’aide financière d’une famille juive. Poutine aimait aussi son professeur de lycée et, comme on le sait, lui a même acheté un appartement à Tel-Aviv.

Poutine n’a rien changé, n’a pas voulu, n’aspirait pas et n’avait pas l’intention de changer la façon de penser, les humeurs et les opinions politiques qui prévalaient et régnaient au sommet du régime en Union soviétique puis en Russie. L’hostilité, l’aliénation et les réserves de la part de l’État juif de la part des responsables russes ont continué et se sont poursuivies. Lors du mandat de Benjamin Netanyahu, ce dernier a été reçu au Kremlin et Poutine a été agréable avec les ministres israéliens contrairement à la France avec Macron.

Netanyahu avait un très bon lien avec Poutine et ses fréquentes visites au Kremlin ont pris le caractère d’un pèlerinage, même si sur la scène internationale, en particulier dans l’enceinte de l’ONU à New York, la Russie a maintenu très strictement une politique anti-israélienne, fixe et systématique. Mais cela n’a pas dérangé le gouvernement de Netanyahu qui n’a jamais attaqué de vive voix cette attitude car d’autres prioritaires sécuritaires prévalaient, ce que Lapid n’a toujours pas compris.

Il n’y a pas eu et il n’y a pas un seul vote au plénum de l’ONU sur le Moyen-Orient que la Russie n’ait pas rejoint la majorité anti-israélienne et son droit de veto sur les décisions du conseil.

Étonnamment, c’est précisément pendant le mandat de Benjamin Netanyahu en tant que Premier ministre que celui-ci, parallèlement à ses expressions d’admiration pour le président russe, a complètement ignoré les relations étroites entre Moscou et Téhéran. La Russie a donné à Israël la liberté d’action contre les bases terroristes en Syrie. Un fait qui n’a nullement empêché Moscou et le président Poutine d’entretenir et de cultiver en permanence des relations d’amitié et de coopération avec l’Iran et ses dirigeants. La Russie dirige les efforts visant à renouveler l’accord nucléaire avec l’Iran de manière plus approfondie que la Maison Blanche du président Joe Biden.

Selon des sources du Centre des Nations Unies à New York, la Russie fait pression pour le renouvellement de l’accord nucléaire avec l’Iran et a déjà préparé un énorme accord sur les armes avec l’Iran qui sera signé et commencera immédiatement après la signature d’un accord nucléaire renouvelé.

Le manque de neutralité qu’Israël face à l’invasion russe de l’Ukraine a exprimé la perception et la conviction à Jérusalem que la Russie n’est plus un pays ami. Mais Sergueï Lavrov a involontairement et peut-être oui intentionnellement officialisé cette nouvelle  vérité.

Il faut donc s’attendre à certaines « difficultés » dans les temps à venir pour l’armée de l’air en Syrie et au Liban…