Il a également été rapporté que les systèmes de défense aérienne au sol de l’armée syrienne avaient intercepté un drone dans la campagne à l’ouest de Damas, alors que l’origine du drone est encore inconnue.
Le secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem, a confirmé hier dans un discours que l’organisation soutiendrait le gouvernement syrien. « Ils ne seront pas en mesure d’atteindre leurs objectifs, malgré ce qu’ils ont fait ces derniers jours, et nous, Hezbollah, serons aux côtés de la Syrie pour contrecarrer les objectifs de cette agression par tous les moyens possibles. »
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé des acteurs internationaux extérieurs de financer des groupes rebelles et a également annoncé l’implication d’Israël dans ce qui se passe en Syrie.
Lavrov a déclaré dans une interview avec le controversé journaliste américain Tucker Carlson, qui avait déjà interviewé Poutine, que la Russie disposait d’informations sur ceux qui parrainent des groupes armés, qualifiant la situation en Syrie de complexe en raison de l’ingérence simultanée de plusieurs parties. Il a notamment souligné que les États-Unis « nourrissent les séparatistes kurdes en Syrie grâce aux revenus de la vente de pétrole et de céréales ».
En outre, Lavrov a fait allusion à la possibilité d’une implication israélienne dans le soulèvement syrien, affirmant qu’Israël serait intéressé à aggraver la situation afin de « détourner l’attention de Gaza ».
Certains analystes estiment que les États-Unis et Israël ont un intérêt direct à affaiblir le président Bachar al-Assad afin de détruire les liens entre la Syrie et l’Iran.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tenu hier soir une consultation urgente avec les chefs de la sécurité. L’avancée des rebelles en Syrie constitue un certain nombre de menaces potentielles pour Israël. Premièrement, il existe des systèmes d’armes, notamment des missiles et éventuellement des armes chimiques, situés dans le nord et le centre de la Syrie, qui tomberont d’ici quelques jours, voire quelques heures, entre les mains des rebelles djihadistes – s’ils ne le sont pas déjà.
En outre, les bases militaires entourant Alep, et notamment le complexe militaro-industriel syrien situé près de la ville d’Al-Safira, au sud-est d’Alep, pourraient tôt ou tard être utilisées contre Israël. Ce complexe industriel produit des fusées et des missiles en utilisant le savoir-faire iranien, notamment des missiles à guidage de précision, et a également la capacité de produire des armes chimiques.
De plus, en raison de l’incapacité de l’armée syrienne à résister et de la maigre assistance militaire de la Russie, le régime d’Assad n’a d’autre choix que d’accepter l’aide iranienne. En outre, les milices pro-iraniennes, notamment les forces du Hezbollah, pourraient opérer depuis le territoire syrien, en lançant des missiles et en lançant des infiltrations terrestres dans les colonies du plateau du Golan.