Le parti RAAM va complètement geler l’adhésion à la Knesset et entamer des négociations avec le reste des partis arabes pour un boycott permanent du Parlement israélien.

Cette décision a été prise par le Conseil Ash-Shura, la plus haute structure religieuse du Mouvement islamique. Le conseil a déclaré dans un communiqué que la décision avait été prise dans le contexte des « attaques contre la mosquée Al-Aqsa ». Selon le message publié, le boycott est valable jusqu’à « nouvel ordre « .

Auparavant, il a été signalé que le parti RAAM avait l’intention d’annoncer le gel de la coopération avec la coalition. Cependant, les responsables religieux du mouvement ont pris une décision dont le but est de démontrer le sérieux de leurs intentions. En même temps, cette décision est dépourvue de toute signification pratique, puisque la charte de la Knesset ne prévoit pas de geler la composition des députés au parlement. De plus, la Knesset est actuellement en vacances, et il n’y a pas de vote jusqu’au début du mois de mai qui nécessiterait la participation de la RAAM. Les milieux politiques sont convaincus que la période de boycott prendra fin avec le début de la session d’été de la Knesset.

La chaîne de télévision « Keshet » rapporte que cette démarche du parti RAAM a été coordonnée avec les proches du premier ministre interchangeable Yair Lapid. Le chef du ministère des Affaires étrangères a eu peur que la RAAM quitte la coalition et s’est entretenu avec plusieurs députés du parti. De plus, depuis le bureau de Lapid, ils ont approché Abbas avec une proposition de faire une déclaration commune, mais le chef de la RAAM a refusé.

Au sein du parti RAAM lui-même, il n’y a pas de consensus sur la poursuite de la coopération avec la coalition. Les députés Mazen Ranaem et Walid Taha insistent pour se retirer de la coalition, tandis que Mansour Abbas estime qu’il faut rester dans la coalition.

La Liste commune dit que c’est une « performance ». « Mansour Abbas devrait arrêter de faire des jeux. S’il le veut, qu’il quitte la coalition, et nous l’accueillerons à bras ouverts », déclare la Liste arabe unie.

La direction de la coalition craint que l’effondrement de la coalition ne commence à avoir un effet « boule de neige ». Si l’escalade de la violence à Jérusalem se poursuit, la coalition pourrait s’effondrer avant le retour des vacances parlementaires. Dans le même temps, la RAAM dresse un cahier de revendications manifestement inacceptables pour le flanc droit de la coalition. En particulier, nous parlons de resserrer les règles d’accès des Juifs au Mont du Temple.