Jeudi soir, lors d’une réunion du cabinet militaire restreint, la question de la conclusion d’un accord pour la libération des otages est en cours de décision. Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, a approuvé l’accord proposé par le Qatar et a cessé de répondre aux appels. Selon les correspondants de Hadashot 13, Moriah Asraf et Raviv Drucker, le chef du Mossad, Dadi Barnea, est favorable à la conclusion d’un accord selon les conditions déjà convenues avec le Hamas, et il est soutenu par le membre du cabinet militaire Gadi Eisenkot – mais le Premier ministre Netanyahu et le ministre de la Défense Galant s’y opposent.

Selon Hadashot 13, le cabinet restreint est divisé entre partisans et opposants de la ligne dure, selon laquelle Israël exige la libération immédiate de tous les otages civils, « toutes les mères et tous les enfants », et n’est prêt à aucun compromis sur cette question. Dadi Barnea, participant direct aux négociations au Qatar, estime qu’il est juste de libérer ceux qui sont désormais possibles – il s’agit d’une cinquantaine d’otages.  

L’armée serait prête à « faire preuve de flexibilité » et à ne pas interférer avec ses exigences dans la libération des otages. Il ressort de la publication que les militaires ne s’opposent plus à la « trêve humanitaire » nécessaire au transfert des otages à la Croix-Rouge, et que la principale pierre d’achoppement est devenue les exigences avancées par les dirigeants politiques – « tout ou rien ».

Le Hamas affirme depuis le premier jour de la guerre que la plupart des otages civils ont été kidnappés non pas par ses hommes, mais par d’autres bandits armés de Gaza, y compris les « justiciers du peuple » pro-gouvernementaux (« shabiha »). Des représentants de l’organisation terroriste ont déclaré aux médiateurs qataris que seulement une vingtaine d’otages civils étaient aux mains du Hamas.

Le chef du Mossad considère apparemment cette version comme fiable, mais les membres du cabinet la considèrent comme une tentative du Hamas de « se soustraire à toute responsabilité pour tous les otages » et exigent qu’ils « ne tolèrent pas » de telles tentatives.

Le ministre des Finances Smotrich n’est pas membre du cabinet militaire, mais il a jugé nécessaire de faire connaître sa position au public. Il ne se soucie pas du sort des otages, l’essentiel est de ne mener aucune négociation avec Sinvar. 

Smotrich s’indigne « du fait qu’au 41e jour de la guerre, Sinvar peut encore négocier et proposer des conditions pour la libération des otages ». Ce fait, a-t-il dit, signifie que « nous allons dans la mauvaise direction ». Smotrich propose au Cabinet de guerre de « diffuser la force, d’arrêter toute négociation et de montrer aux nazis et à son patron qatari que nous dictons les conditions ici ».