Le chef du groupe terroriste Hamas a été parmi les premiers officiels étrangers à féliciter le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan pour sa victoire électorale dimanche.
Le chef politique du Hamas Ismail Haniyeh a téléphoné à Erdogan dimanche soir, selon un communiqué publié sur le site officiel du Hamas.
Haniyeh a félicité Erdogan et a déclaré qu’il enverrait une délégation en Turquie dans les prochains jours, et a indiqué sa volonté d’approfondir ses liens avec Ankara, selon le communiqué.
Plusieurs leaders mondiaux favorables à M. Erdogan, dont le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et l’émir qatari Tamim bin Hamad Al-Thani, ont également appelé à le féliciter pour sa « victoire », a déclaré la présidence.
Fait étonnant, le président de la communauté juive turque, Yitzhak Ibrahimzadeh, a félicité le président Erdoğan pour sa victoire aux élections.
Erdogan a été parmi les plus fervents partisans du Hamas sur la scène mondiale, et la Turquie sous ses ordres a été accusée d’héberger des leaders du groupe terroriste et de lui permettre de blanchir de l’argent pour des activités terroristes.
Israël avait exigé que la Turquie réduise ses relations avec le Hamas lors des négociations de détente avant la reprise des relations en 2016.
Les deux pays ont rompu leurs liens en 2010 après que les forces israéliennes ont attaqué un bateau turc qui tentait de briser le blocus naval qu’Israël avait installé autour de la bande de Gaza pour empêcher le Hamas, qui a demandé la destruction d’Israël, d’importer des armes. Dans la mêlée qui a suivi, 10 terroristes turcs ont été tués et un certain nombre de soldats israéliens ont été blessés.
En février, la Turquie a nié une accusation de Shin Bet selon laquelle elle aurait autorisé des membres du Hamas à blanchir de l’argent à travers le pays.
Erdogan a été parmi les critiques les plus stridents d’Israël, comparant ses politiques à celles de l’Allemagne nazie et s’entraînant plus d’une fois avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Erdogan, dont le Parti islamiste pour la justice et le développement (AKP) a été porté au pouvoir en 2002, était sur le point de remporter un nouveau mandat présidentiel dimanche soir, se déclarant vainqueur sur la base de résultats officieux.
Erdogan était sur la bonne voie pour vaincre son plus proche rival Muharrem Ince avec plus de la moitié des voix sans avoir besoin d’un second tour, ont montré les premiers résultats.
« Les résultats officieux des élections sont devenus clairs. Selon eux, la nation m’a confié la tâche et les devoirs de la présidence « , a déclaré M. Erdogan dans un discours de victoire devant sa résidence d’Istanbul.
« La Turquie a donné une leçon de démocratie au monde entier », at-il ajouté, indiquant une participation de 88%.
Erdogan a remporté 52,5% du scrutin présidentiel alors qu’Ince, du Parti populaire républicain (CHP), était à 31%, selon l’agence de presse officielle Anadolu, basée sur un décompte de 98%.
Les chiffres pourraient encore changer à mesure que les urnes définitives sont ouvertes. Mais si confirmée, les chiffres montreraient Erdogan sondage sur une note similaire ou même plus fort que sa victoire électorale de 2014, où a remporté son premier mandat après plus d’une décennie en tant que Premier ministre.
Des célébrations ont éclaté devant la résidence d’Erdogan à Istanbul et le siège de l’AKP à Ankara, avec des foules de sympathisants agitant le drapeau, ont indiqué les correspondants de l’AFP.
M. Erdogan a également mis en garde quiconque de ne pas mettre en doute les résultats: « J’espère que personne ne nuira à la démocratie de notre pays en jetant une ombre sur le système électoral et ses résultats afin de dissimuler leur échec ».
Erdogan a supervisé le changement historique en Turquie depuis que son parti au pouvoir islamique a accédé au pouvoir en 2002 après des années de domination laïque. Mais les critiques accusent l’homme fort turc, 64 ans, de piétiner les libertés civiles et le comportement autocratique.
Malheureusement la communauté juive turc n’a pas d’autres choix de le féliciter vu qu’il représente l’autorité du pays où elle vit. même si cela ne nous enchante pas forcément c’est un devoir religieux au point qu’elle doit aller jusqu’à prier pour la paix de cette autorité.