Le chef de la Croix-Rouge en Israël, Jacques de Maio interviewé sur « Le Monde » résume son expérience à Gaza à la fin d’un mandat de 5 années. Plusieurs sujets seront abordés lors de cet interview, allant des prisonniers palestiniens à la preuve de la désinformation de la presse , au sujet d’un conflit fortement médiatisé.
Loin des propos mensongers de la Croix Rouge, ce dernier va féliciter Israel pour sa transparence et son accès humanitaire, tout en respectant la Convention de Genève avec plus de zèle que d’autres pays qui critiquent Israel tout le temps :
« Après trente ans d’expérience en Afghanistan, au Yémen ou en Somalie, je veux dire que l’accès humanitaire, en Israël, est assez remarquable. Il n’y a pas un seul prisonnier palestinien perdu, disparu. Le système a une histoire et des mécanismes de transparence.
A certains égards, Israël respecte mieux la IVe convention de Genève que beaucoup d’Etats. Nous avons un dialogue très riche avec les Israéliens sur les dossiers que nous suivons, des détenus au comportement des forces armées. »
Ces propos sont forts et font mal aux oreilles des organisations israéliennes d’extrême-gauche comme B’Tselem ou Hamoked, subventionnées par les gouvernements européens qui ne comparent Israel, qu’à un pays de « torture » contre les terroristes palestiniens dans les prisons israéliennes.
Contrairement aux prisons de l’Autorité palestinienne et du Hamas dont la torture est une pratique généralisée, Jacques De Maio ne signale pas le moindre cas de mauvais traitement chez les prisonniers palestiniens.
Le patron de la Croix-Rouge parle ensuite des soldats détenus avec deux autres civils à Gaza mais lui parle de trois vivants, fait étonnant ? Il ne cache pas son mécontentement vis à vis du Hamas qui refuse tout détails à propos des disparus israéliens :
« Les « missing » sont des gens sur le sort desquels la famille n’a pas de certitude formelle, vivants ou morts. On ne fait pas de distinction entre civils et militaires. Ils sont environ 45. Il y a deux civils israéliens, peut-être trois, qui sont présumés vivants à Gaza et qui sont notre priorité absolue. On est en « clash » avec le Hamas sur ce sujet. »
Concernant les guerres, Jacques de Maio n’oublie pas de mentionner les « boucliers humains » utilisés par le Hamas et la difficulté d’Israël à agir sans causer des dommages collatéraux.
« Dans une guerre, les soldats ont le droit de tuer des menaces réelles ; on ne défend pas le droit à la vie dans toutes circonstances. L’équation entre la proportionnalité stratégique et les obligations humanitaires, c’est une immense question qui renvoie même à l’utilisation de l’arme atomique à Hiroshima. Elle interroge sur la pertinence du droit de la guerre dans le contexte de l’après 11 septembre 2001, avec l’organisation Etat islamique (EI), avec la guerre asymétrique contre des mouvements armés plus ou moins terroristes qui se cachent derrière la population.
Nous, nous opérons à un niveau inférieur : l’analyse empirique de la conduite des opérations, et les victimes civiles. Pour cela, nous avons différents angles de vue : les précautions prises, l’utilisation d’artillerie en milieu urbain, la définition des cibles. Le cuisinier du Hezbollah en est-il une ? J’ai bossé pas mal en Afghanistan avec les troupes de l’Otan. Ces questions secouent le monde entier. »
Il rappelle aussi l’utilisation des enfants dans les « marches du retour » et des manifestations déjà bien orchestrés par le organisations terroristes de Gaza.
« Les manifestations près de la clôture sont régies par le paradigme du maintien de l’ordre. Mais il est clair qu’on n’est ni à Berlin ni à Gênes [sommet du G8 en 2001]. Dans ces manifestations de civils se greffent en filigrane des opérations militaires qui justifient l’utilisation d’armes létales (…) Les Palestiniens, eux, sont dans une logique de poussée. Plus ils s’approchent de la clôture, plus ils sont en danger, quoi qu’on pense de leurs motivations. Ce mouvement est voulu, planifié, avec une logistique. On discute avec le Jihad islamique palestinien (JIP) ou le Hamas pour minimiser l’exposition des plus vulnérables, des enfants de 7 à 12 ans qui font des concours d’héroïsme. »