Mirjana Spoljaric-Egger, directrice du Comité international de la Croix-Rouge, a déclaré mercredi que les critiques d’Israël à l’égard de l’organisation posent un problème au personnel de l’organisation et pourraient mettre en danger les otages dans la bande de Gaza.

Mardi, Spoljaric-Egger est rentrée à Genève après une visite dans la bande de Gaza et hier, lors d’une conférence de presse, elle a déclaré aux journalistes que les accusations d’inaction israéliennes étaient sans fondement. « La situation est très difficile. Nous ne pouvons pas simplement aller rendre visite aux otages », a-t-elle déclaré, répondant aux demandes formulées mercredi par le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari.

Spoljaric-Egger a souligné que de telles critiques pourraient compromettre la sécurité du personnel du Comité international de la Croix-Rouge et sa capacité à se déplacer dans la bande de Gaza, et pourraient en outre exposer les otages israéliens à un danger encore plus grand qu’ils ne le sont actuellement.

« Les otages figurent en tête de notre liste de priorités, mais dans les circonstances actuelles, leur accès est difficile et très dangereux pour les otages eux-mêmes. Cela nécessite un accord entre les deux parties, et un tel accord n’existe pas pour le moment. Nous discutons tout le temps avec les deux parties et exigeons que le Hamas nous donne accès. Dès le premier jour, j’ai toujours été clair sur le fait que la prise d’otages est contraire au droit humanitaire international », a déclaré le chef de la Croix-Rouge.

Sur les réseaux sociaux israéliens, l’expression s’est répandue selon laquelle le CICR n’est qu’un taxi pour les otages, ce qui, selon Spoljarich-Egger, est profondément injuste, malhonnête et erroné. « Des opérations comme celle-ci sont extrêmement complexes et nécessitent une planification minutieuse. Nous travaillons 24 heures sur 24 avec les autorités du côté israélien, et Israël sait que nous utilisons toutes nos ressources disponibles chaque fois que nous pouvons faciliter la libération ou l’accès aux otages. »

Photo : Une lettre officielle de la Croix-Rouge de novembre 1944 indiquant que lors de l’inspection menée à Auschwitz, ils ont constaté qu’il n’y avait pas d’installations d’extermination dans le camp, qu’aucune extermination de Juifs n’avait été effectuée et que le camp n’était pas destiné aux Juifs. L’organisation créée pour prévenir les crimes de guerre a-t-elle raté son objectif ou considère-t-elle l’élimination des Juifs comme un crime  ?