L’armée israélienne parle de l’impossibilité de maintenir la frontière nord à feu doux dans un contexte d’intensification des attaques du Hezbollah. Hier, à la suite du bombardement de la bande frontalière avec des missiles antichar, 15 personnes ont été blessées, dont quatre employés de la Compagnie électrique venus réparer les lignes électriques endommagées.

L’armée est militante et encline à prendre des mesures plus décisives contre l’armée de l’organisation terroriste chiite afin d’assurer la sécurité à long terme de la population de Haute Galilée. Les références à la résolution 1701, qui interdit au Hezbollah de maintenir des forces militaires au sud du fleuve Litani, n’ont aucun sens : le parti de Hassan Nasrallah ne s’y est jamais conformé, et aucun effort diplomatique ne l’y obligera. 

Selon le journaliste de Wallanews Barak Ravid, publié sur Axios , le chef du Pentagone Lloyd Austin a appelé samedi le secrétaire à la Défense Yoav Galant et a exprimé les inquiétudes de l’administration Biden concernant « le rôle d’Israël dans l’escalade des tensions à la frontière libanaise ». 

Des sources bien informées, israéliennes et américaines, ont déclaré au journaliste que la Maison Blanche était alarmée par le fait que Tsahal tentait de provoquer le Hezbollah et de créer un prétexte pour une guerre plus large dans le nord, impliquant les États-Unis et d’autres pays. Un communiqué officiel du Pentagone indique que Lloyd Austin a réaffirmé la position américaine sur le droit d’Israël à l’autodéfense, mais « a souligné la nécessité de limiter la guerre à la bande de Gaza pour éviter un conflit régional ».

Selon les sources de Barak Ravid, Galant a déclaré à Austin que le Hezbollah intensifiait le conflit et qu’Israël n’avait pas l’intention d’ouvrir un deuxième front.

Washington poursuit ses efforts pour faire pression sur le gouvernement libanais afin d’empêcher une escalade du conflit. A cet effet, l’envoyé présidentiel Amos Gochstein s’est rendu la semaine dernière à Beyrouth. Suite à ses rencontres avec les dirigeants libanais, l’administration Biden a l’impression que ni le Liban ni le Hezbollah ne sont intéressés par une escalade. Cependant, la volonté d’Hassan Nasrallah de constamment démontrer sa solidarité avec le Hamas en bombardant le territoire israélien pourrait facilement bouleverser cet équilibre délicat.