Avec un peu de retard — mais avec beaucoup de conscience marketing — la marque israélienne de confiserie Elite surfe à son tour sur la vague du chocolat « style Dubaï », une tendance mondiale qui a déjà eu le temps de flamber, de s’essouffler, puis de renaître avec de nouvelles flammes… avant de se banaliser à nouveau.
Elite a donc dévoilé une version orientale et luxueuse de sa tablette de chocolat, habillée d’un design inspiré du Golfe persique. L’emballage, élégant et doré, se décline en trois versions pour la même tablette, un clin d’œil esthétique qui vise clairement aussi bien le grand public que la clientèle locale orthodoxe et casher, toujours friande de nouveautés sucrées qui respectent les exigences religieuses.
Sur le papier, cette tablette Dubaï affiche une promesse gourmande : chocolat au lait, crème saveur pistache et cheveux d’ange de kadaïf, cette fameuse pâtisserie filamenteuse qui évoque immédiatement les souks et les festins du Moyen-Orient. Une recette qui fait rêver et qui fleure bon l’exotisme du désert et des palais émiratis.
Mais dans la réalité ? Pas de vraie pistache à l’horizon. Le goût pistache tant attendu est remplacé par une pâte de noisettes soigneusement travaillée pour approcher cette fameuse saveur verdoyante devenue une véritable obsession dans la pâtisserie moderne. Si le marketing promet Dubaï, le palais, lui, reconnaît plutôt la noisette travestie.
Ce n’est pas pour autant un échec. Le mélange des textures, entre la douceur du chocolat au lait, la crème onctueuse et le croustillant du kadaïf, est une réussite en bouche. C’est gourmand, bien dosé, et ça change des classiques. On sent qu’Elite a voulu marier la tradition levantine aux attentes d’un public israélien friand de nouveautés sucrées… même si l’appellation « Dubaï » reste davantage un argument commercial qu’un véritable voyage sensoriel.
Cette tentative s’inscrit dans une stratégie plus large de séduction du public israélien, dans une période où Israël entretient des liens économiques et culturels de plus en plus étroits avec les Émirats Arabes Unis, notamment grâce aux Accords d’Abraham (merci Trump !). Ce rapprochement inspire jusqu’aux rayons des supermarchés.
Reste que pour les puristes de la pistache, la déception est là. Mais pour ceux qui veulent simplement une expérience sucrée originale, c’est un clin d’œil oriental qui fonctionne, avec cette pointe de kitsch typique des produits inspirés du Golfe. Un bonbon pour les papilles, même si ce n’est pas encore l’Eldorado du pistache.
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Alors, prêt à goûter la version Elite du rêve dubaïote ? En tout cas, cela reste plus digeste qu’un énième sommet diplomatique raté !
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