526 jours aprĂšs son enlĂšvement, la dĂ©pouille de Daniel Peretz est toujours Ă Gaza. Mais grĂące Ă la dĂ©couverte de sa chemise imbibĂ©e de sang, sa famille a pu organiser ses funĂ©railles. Un maigre rĂ©confort pour ses proches, qui soulignent lâimportance de ramener dâabord les otages vivants.
Un combat de 163 jours et une annonce déchirante
Le 163á” jour de la guerre a marquĂ© un tournant tragique pour le rabbin Doron Peretz. AprĂšs des mois de lutte pour faire libĂ©rer son fils, un officier de Tsahal a frappĂ© Ă sa porte pour lui annoncer que Daniel avait Ă©tĂ© tuĂ© le 7 octobre lors de lâattaque sur la base de Nahal Oz et que son corps Ă©tait toujours dĂ©tenu Ă Gaza.
Avant cette terrible confirmation, Peretz sâaccrochait Ă lâespoir. « Je lâimaginais en train de jouer au backgammon avec ses ravisseurs. JâĂ©tais persuadĂ© quâil reviendrait », confie-t-il.
Il nâa jamais voulu voir les images oĂč son corps apparaĂźt, expliquant :
« Je ne voulais pas garder de lui ce souvenir-lĂ . Tant que je pouvais me battre pour lui, jâavais une raison dâavancer. »
Un lieu pour se recueillir, un deuil partiel
Si la famille Peretz a pu enterrer Daniel, câest grĂące Ă une trace de sang retrouvĂ©e sur sa chemise, confirmant son dĂ©cĂšs. Ce dĂ©tail, bien que tragique, leur a permis dâavoir un lieu de recueillement, contrairement Ă dâautres familles encore dans lâincertitude.
« Il y a des parents qui nâont mĂȘme pas une tombe oĂč pleurer. Leur deuil reste une blessure ouverte. » explique-t-il.
Actuellement, 59 otages sont encore détenus à Gaza, dont 35 sont considérés comme morts. Mais la question du rapatriement des corps est souvent reléguée au second plan dans les négociations.
Ramener les vivants avant tout
Malgré la douleur, Doron Peretz insiste sur une priorité absolue : sauver les otages encore en vie.
« Dâun point de vue moral et religieux, il nây a rien de plus important que de sauver une vie humaine. »
Peretz, qui préside le Mouvement sioniste religieux mondial, comprend les débats sur la libération de prisonniers palestiniens en échange des otages.
« Ne pas libĂ©rer les otages, câest presque les condamner Ă mort. Mais relĂącher des centaines de terroristes, câest prendre le risque quâils recommencent Ă tuer. Câest un dilemme, mais nous nâavons pas dâautre choix que dâagir. »
Un réveil aprÚs des mois de silence
AprÚs la confirmation du décÚs de Daniel, la famille Peretz avait ralenti ses actions publiques. Mais le meurtre récent de six otages dans un tunnel à Gaza a ravivé leur engagement.
« Ma femme a vu les infos et mâa demandĂ© : âOĂč est notre fils ?â On sait quâil nâest plus en vie, mais tant quâon ne lâa pas retrouvĂ©, la blessure ne se referme pas. »
Alors que les pressions continuent pour un accord sur la libération des otages, des manifestations ont lieu à travers Israël.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
© 2025 â Tous droits rĂ©servĂ©s
Â