Le commandant d’Itzik Saidian s’exprime apres que son ancien soldat s’est immolĂ©

Guy Grossman, qui Ă©tait le lieutenant-colonel d’Itzik Saidian, un invalide de Tsahal qui s’est immolĂ© par le feu cette semaine devant la division de rĂ©habilitation du dĂ©partement de la DĂ©fense, a Ă©voquĂ© l’état de santĂ© de Saidian.

Dans un entretien avec le programme All Politics avec Assaf Lieberman et Kan 11, Grossman a dĂ©clarĂ© : « Itzik avait le sentiment de ne pas avoir Ă©tĂ© suffisamment entendu dans les comitĂ©s mĂ©dicaux. Cela a créé ce sentiment d’ĂȘtre seul. »

« Il Ă©tait Ă©vident qu’Itzik faisait face Ă  des choses trĂšs difficiles et qu’il Ă©tait trĂšs difficile pour lui de passer Ă  autre chose. Je ne peux pas dire que j’avais une hypothĂšse qu’une telle chose se produirait. Je sais quoi dire de tous les gars qui Ă©taient Ă  ces moments difficiles (lors de Tsouk Etan) et je sais qu’ils traversent beaucoup de difficultĂ©s comme je ne peux pas dire ce que je traverse. »

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Selon nos informations sur Infos Israel News, un bon nombre de combattants ont mis fin Ă  leur vie, mais ne l’ont pas fait dans les bureaux de la Division de la rĂ©adaptation, donc personne ne le sait, cela s’est fait loin des mĂ©dias en toute discretion


Itzik Saidian, un combattant Golani, a Ă©tĂ© blessĂ© lors de la bataille de Shaja’iya dans l’opĂ©ration Tsouk Eitan, il y a environ sept ans. Il a dĂ» lutter pendant 4 ans avec la Division de la rĂ©habilitation du ministĂšre de la DĂ©fense pour qu’on le reconnaisse comme handicapĂ© Ă  25%. Le personnel mĂ©dical qui l’a examinĂ© n’a pas Ă©tĂ© impressionnĂ© par sa transparence : il Ă©tait en bonne santĂ©, mais souffrant de troubles mentaux suite Ă  un traumatisme. Cette semaine, avant Yom Hazikaron, Saidian s’est immolĂ© par le feu dans les bureaux de la Division de la rĂ©adaptation Ă  Petah Tikva.

Depuis que le pays a rĂ©agit, tous les charlatans se sont rĂ©veillĂ©s : du prĂ©sident du pays au chef d’état-major, et aux commandants de SaĂŻdian, et aussi aux dizaines de machinistes en son nom.

Dans la soirĂ©e du jour commĂ©moratif, on a parlĂ© de 23 928 soldats tombĂ©s en IsraĂ«l depuis 1860, sans parler du sort de SaĂŻdian, l’obligeant Ă  s’incendier. Itzik ne voulait pas ĂȘtre un hĂ©ros. Il voulait juste guĂ©rir.

Soudainement, Ă  la veille du Yom Hazikaron, pour les victimes de Tsahal et les victimes des attentats, on se souvient de la politique horrible du DĂ©partement de la DĂ©fense du MinistĂšre de la DĂ©fense – le seul ministĂšre gouvernemental avec un budget illimitĂ©.

Pourquoi les mĂ©decins ont diagnostiquĂ© la maladie de SaĂŻdian avec juste 25 % . Qu’est-ce qui leur a traversĂ© l’esprit ? Que le gars a trichĂ©, qu’il n’a pas pris part Ă  la bataille de Shaja’iya ?

Il s’avĂšre que Saidian a Ă©tĂ© reconnu en tant que soldat solitaire. Son pĂšre est mort avant sa bar-mitsva dans des circonstances tragiques et il avait peu de contact avec sa mĂšre. Le dĂ©partement de rĂ©adaptation a dĂ©clarĂ© que le gars portait ses traumatismes d’enfance, Ă  cause de la mort de son pĂšre. Peut-ĂȘtre, 
 mais cela n’a pas empĂȘchĂ© l’armĂ©e de le recruter et de l’entraĂźner en tant que guerrier et de plus de l’envoyer au combat !

C’est bien, un jeune homme peut ĂȘtre complĂštement foutu mentalement, mais pour ĂȘtre un guerrier, il est en forme. Il me semble qu’en termes de bureaucratie et de topologie, il aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable de mourir au combat, et de ne pas disposer de tous les documents, comitĂ©s et calculs des pourcentages d’incapacitĂ©. C’est comme ça en IsraĂ«l ? Nous sommes Ă©duquĂ©s dĂšs l’enfance sur les absurditĂ©s de Joseph Trumpeldor (qui ne parlait pas hĂ©breu), qui est mort dans la bataille de Tel Hai et a dit, comme pour dire : «Il est bon de mourir pour notre pays». Il n’y a aucune preuve concluante que ces choses ont Ă©tĂ© dites, mais pour envoyer les jeunes dans une bataille inutile qui n’a rien changĂ©, cela suffit.

Le directeur gĂ©nĂ©ral du MinistĂšre de la dĂ©fense, Amir Eshel, a dĂ©clarĂ© lors d’entretiens que trop de gens se tournent vers la Division de la rĂ©adaptation, donnant de faux affidavits afin que l’on puisse les dĂ©terminer en tant que post-traumatique avant l’enrĂŽlement Ă  l’armĂ©e.

Le chef d’état-major, Aviv Kochavi, a Ă©tĂ© vu sur une photo de relations publiques avec la famille de Saidian Ă  l’hĂŽpital. Il serra sa mĂšre dans ses bras. Le lieutenant-colonel Kochavi n’est-il pas au courant de la dĂ©tresse bureaucratique des combattants des systĂšmes israĂ©liens, quelques mois avant la fin de son mandat ? Et s’il ne le sait pas, alors qui est au courant ?

Dans une semaine, peut-ĂȘtre un peu moins, tout le monde oubliera Itzik Saidian. Il y aura d’autres problĂšmes qui crĂ©eront un seuil d’excitation plus Ă©levĂ© parmi le public. Une telle histoire dure au mieux deux ou trois jours. Rien dans la Division de la rĂ©adaptation ne changera – mĂȘme si le Ministre de la dĂ©fense, le directeur gĂ©nĂ©ral de son bureau et le chef de la division dĂ©clarent une rĂ©forme. Cela pourrait prendre encore 20 ans, peut-ĂȘtre plus. Ces FDI en question sont des personnes handicapĂ©es, atteintes de troubles mentaux. Ce sont des hommes morts qui marchent



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