Véritable œuvre d’éthique et de sagesse, les Pirké Avot (les Maximes de nos Pères) sont étudiés durant les six semaines qui séparent Pessah de Shavouot.
Pour parfaire leur nouvelle liberté il fallait, aux Hébreux, acquérir noblesse d’être et morale vertueuse bien avant de recevoir la Torah. Raison pour laquelle Bereshit, le livre de la Genèse, précède celui de l’Exode (Chemot) qui renferme la narration du Don de la Torah (Matan Torah). Les Prophètes ont nommé ce livre, «Livre de la Droiture» (Sefer Hayachar) car il relate l’histoire des Patriarches, symbole de l’intégrité et de la loyauté dans leurs relations avec autrui. C’est leur moralité foncière qui permettra aux Enfants d’Israël d’obtenir plus tard la Torah.
Les Prophètes consacreront leur existence à la défense des opprimés et à la lutte contre l’injustice dans un formidable appel à un retour aux sources, aux valeurs morales, saines et stables.
Ce «Derekh Eretz» (la moralité ?) permettra, plus tard, au peuple de saisir à nouveau l’intégralité du message spirituel de la Torah. Serait-il naturel et logique de satisfaire la moindre de nos pulsions, le moindre de nos instincts? N’existerait-il ni bien ni mal, tout acte se confondrait-il entre l’amoral et l’immoral? Ainsi, le monde n’apparaitrait à certains que comme semblable à une jungle, dans laquelle des valeurs telles que la bonté, l’amour du prochain, l’humilité ou la droiture n’auraient pas leur place.
La crise de notre époque actuelle, dit-on, est une crise des valeurs. Quand plus rien ne semble avoir de sens, c’est que nos valeurs ont cessé de faire l’unanimité et sont à la dérive.
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Le phénomène de perte des valeurs est compréhensible dans l’abandon des repères dont souffre la jeunesse car la consommation de masse véhicule l’image publicitaire de l’humain et n’assure plus de traditions.
Tout devient culte de l’image de marque et glorification du spectaculaire, de l’immédiat et de l’éphémère, contribuant au sens diffus de déracinement.
Il n’y a pas à s’étonner de la réapparition incessante de la «brutalité» dans une société où les valeurs morales ont été perdues, elle ne fait que révéler la frustration dans laquelle la vie se trouve tenue.
Nous sommes dans un monde où la colère et la rage, pas toujours contenue, n’attendent qu’un affranchissement; il n’y aurait aucune violence doctrinale ou belliciste mais bien une clameur de souffrance et d’impuissance.
Ce que, dans son for intérieur, la vie recherche, c’est d’être pleinement vécue dans ses multiples opportunités.
Ce que la vie veut se donner, c’est l’avènement intégral de son propre pouvoir; ce vers quoi elle tend, vers l’œuvre consciente d’elle-même. C’est clairement le rôle des valeurs morales que de libérer la création de l’être par lui-même.
Notre éducation ne devrait pas dédaigner l’enseignement des valeurs morales, car le monde du «bien avoir» aura tôt fait de remplacer ce que nous aurons négligé par d’autres «valeurs gourmandes».
C’est notre propre négligence que nous contemplons aujourd’hui avec des yeux effarés, dans le sentiment que tout fout-le-camp et qu’il n’y a plus d’ordre moral.
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L’Eternel qui est équitable et droit ne tolère pas l’existence de «Justes» au comportement immoral, les commandements de l’éthique ne sont pas spécifiques au peuple d’Israël, ni à sa sanctification particulière, mais concernent l’ensemble de l’Humanité.
C’est toujours avec un immense plaisir que je viens ici, lire et écouter ses mots si juste, je vous en remercie