Shahar Mor, le cousin dâOhad Monder, 9 ans, qui a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© au deuxiĂšme tour de la captivitĂ© du Hamas, a parlĂ© aujourdâhui (lundi) des conditions dans lesquelles Ohad a Ă©tĂ© retenu captif et a partagĂ© un peu de ce que ses proches ont vĂ©cu pendant cette pĂ©riode de les 50 jours oĂč ils ont Ă©tĂ© dĂ©tenus Ă Gaza.
Ohad Monder rencontre son pÚre pour la premiÚre fois aprÚs son retour de captivité
« Ohad est sorti de lâhĂŽpital et il est maintenant avec sa famille, entourrĂ© et choyĂ©, essayant de sâadapter Ă sa nouvelle vie », explique Shahar. « Ils ont dit quâau dĂ©but ils avaient Ă©tĂ© dĂ©tenus sĂ©parĂ©ment, uniquement Ohad, Ruthi et Keren. Ensuite, ils ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s dans un endroit avec dâautres personnes quâils ont relĂąchĂ©s du premier coup. » Shahar dit Ă©galement quâils nâont rencontrĂ© aucune autre personne enlevĂ©e.
Comment Ă©taient leurs conditions lĂ -bas ? Avaient-ils un endroit oĂč dormir et manger ?Â
« Ils ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s dans plusieurs endroits. Certains sous terre et dâautres au-dessus. Ils disent quâil y avait des endroits oĂč les conditions Ă©taient meilleures et dâautres oĂč les conditions Ă©taient moins bonnes. Quoi quâil en soit, ce sont des endroits oĂč les conditions sont difficiles, comme une prison. »
Shahar ajoute quâĂ la connaissance des membres de la famille, « au moins, ils nâont pas Ă©tĂ© maltraitĂ©s ». Mais il souligne que mĂȘme pour aller aux toilettes, ils devaient attendre que quelquâun les approuve. »
En termes de nourriture, ils mangeaient ce que les gardes prĂ©paraient. « Au dĂ©but, câĂ©tait relativement bien en termes de nutrition. Petit Ă petit, la nourriture a diminuĂ©. Au cours des deux derniĂšres semaines, presque toute la nourriture a Ă©tĂ© Ă©puisĂ©e. Les terroristes qui les gardaient leur ont dit quâĂ la suite des bombardements de Tsahal, les boulangeries ont Ă©tĂ© dĂ©truites et il nây a plus de pains pita. »
Comment ont-ils passé le temps ?
« Ils jouaient aux cartes. Ils avaient un jeu de cartes qui les occupait. »
Ont-ils entendu les FDI ?
« Oui. Ils entendaient les FDI tout le temps. DâaprĂšs ce quâils ont dit, il sâagissait de bombardements trĂšs violents et, naturellement, ils avaient terriblement peur. Outre les bombardements, ils avaient peur que leurs gardes soient blessĂ©s et exposĂ©s Ă la foule environnante. Les terroristes les protĂ©geaient de la foule et Ă©taient Ă©galement chargĂ©s de leur apporter de la nourriture. »
Quand ont ils rĂ©alisĂ© quâils sont libres ?
« Ils racontent que soudainement, de nombreux membres du Hamas sont arrivĂ©s Ă lâendroit oĂč ils Ă©taient dĂ©tenus. Il y a eu un incident. Ils ont rĂ©alisĂ© que quelque chose dâimportant se passait. Ensuite, lâordre a Ă©tĂ© donnĂ© de les libĂ©rer. »
Que ressent Ohad ?
« Ohad se remet lentement et avec beaucoup de douceur, dâamour et de patience. Nous espĂ©rons quâil reviendra bientĂŽt Ă la normale. Sa famille prend soin de lui dans les moindres dĂ©tails. Nous sommes heureux quâil soit sorti de lâhĂŽpital, mĂȘme sâil est encore trop tĂŽt pour dire quand il retournera Ă lâĂ©cole. »
Shahar souligne qu â »il a traversĂ© deux mois trĂšs difficiles et traverse encore des jours difficiles. Il se remet dâune rĂ©alitĂ© complexe dans laquelle il se trouvait avec les mĂȘmes personnes dans la mĂȘme cocotte-minute. Il entre dans une rĂ©alitĂ© dans laquelle il rencontre beaucoup de gens quâil connaĂźt, mais aussi des gens quâil ne connaĂźt pas. Tout change autour de lui ».
Shahar souhaite donner Ă la famille le temps et lâintimitĂ© nĂ©cessaires pour se remettre de cet Ă©vĂ©nement difficile. « Le nombre de personnes quâils rencontrent doit ĂȘtre filtrĂ©, pour rendre lâexposition plus progressive. Ils doivent revenir Ă eux-mĂȘmes et prendre soin dâeux-mĂȘmes avec douceur et sensibilitĂ©. »
Shahar a Ă©galement ajoutĂ© que le mari de Ruthi et grand-pĂšre dâOhad, Avraham, est toujours dĂ©tenu par le Hamas et quâils attendent et espĂšrent sa libĂ©ration.
« Ils sont trĂšs proches. Ohad est le seul petit-fils dâAvraham. Il est tout son monde. Nous sommes une trĂšs petite famille. MĂȘme si Ohad Ă©tait un enfant normal qui nâa pas Ă©tĂ© kidnappĂ© Ă Gaza, ce serait quand mĂȘme pour lui un grave traumatisme que son grand-pĂšre a Ă©tĂ© brutalement kidnappĂ©. Le fait quâil ait vĂ©cu en captivitĂ© complique le traumatisme. »
Les amis de lâĂ©cole ont-ils reçu des instructions sur la façon de le traiter ?
« Je suppose que nous travaillons avec ses amis et leur expliquons comment agir, comment lâaccepter et comment se comporter. Mais comme mentionnĂ©, le chemin vers la normalitĂ© est encore long. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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