Le coĂ»t de la vie frappe Gaza : « La crise Ă©conomique mĂšnera Ă  l’explosion »

Le coĂ»t de la vie Ă  Gaza culmine avec des hausses de prix jamais vues dans cette bande depuis longtemps. Il s’agit d’une forte augmentation de 50 Ă  20 % de certains produits et marchandises, ce qui place la situation Ă©conomique dans la Bande dans une nouvelle phase. « Les habitants de Gaza ont du mal Ă  acheter des produits considĂ©rĂ©s comme tout Ă  fait basiques, et de nombreuses familles ne savent tout simplement pas quoi faire. Les gens marchent dans la rue, se regardent impuissants, tout le monde a l’impression d’ĂȘtre dans le mĂȘme bateau. Ça devient insupportable », dit le habitant de Gaza. IsraĂ«l aujourd’hui ».

Les habitants de Gaza parlent d’une crise de trĂ©sorerie qui s’aggrave suite Ă  la hausse significative des prix et disent qu’ils paient environ 30% de plus sur un panier de consommation qu’auparavant. « Le prix d’un sac de blĂ© de 25 kg est vendu aujourd’hui Ă  70-60 NIS, contre 30 NIS jusqu’à il y a un an. Les prix des olives ont Ă©galement augmentĂ© de maniĂšre significative, deux fois plus que ce Ă  quoi nous sommes habituĂ©s. La quantitĂ© d’olives que nous avions l’habitude d’acheter pour

Il n’y a presque aucun produit dont le prix n’a pas augm5 NIS coĂ»te maintenant 10 NIS. MĂȘme le riz a augmentĂ©. 5 kg de riz qui Ă©tait autrefois vendu pour 25 shekels, s’élĂšve maintenant Ă  35 shekels. Le carburant augmente, comme en IsraĂ«l. Les gens ne peuvent pas acheter plusieurs fois en espĂšces car tout devient trĂšs cher. Je ne parle pas d’acheter une tĂ©lĂ©vision ou rĂ©frigĂ©rateur, mais des produits.« Consommation simple », dit-il.

La guerre en Ukraine et la tendance générale dans le monde et en Israël commencent également à montrer leurs signes dans la bande de Gaza, qui se trouve également dans une situation économique précaire. A Gaza, le chÎmage est rapporté à environ 60% de la population générale. Environ 70 % des jeunes sont au chÎmage, et chez les femmes, ce chiffre est plus élevé et est estimé à plus de 90 %.

Les bas salaires s’érodent
« Vous avez un salaire minimum ou un salaire moyen, Ă  Gaza il n’y a pas de salaire minimum, il n’y a pratiquement pas de salaire ou d’emploi », a dĂ©clarĂ© un habitant de la bande de Gaza inquiet. « Le salaire moyen de ceux qui travaillent est d’environ 1 000 shekels par mois. Le prix d’un paquet de 50 pitas Ă©tait de 7 shekels et aujourd’hui il est dĂ©jĂ  de 10 shekels. Cela signifie qu’une famille avec 3-4 enfants dĂ©pense environ 200 shekels par mois sur du pain seul. »

Le coĂ»t de la vie se fait Ă©galement sentir dans le domaine des services et des biens, et rĂ©cemment des usines de la bande de Gaza dans le domaine de la production et de la construction ont Ă©tĂ© fermĂ©es. « Il y a un an, le prix d’une tonne de fer Ă  Gaza Ă©tait de 2 500 NIS, contre 4 000 NIS aujourd’hui. Tout ce qui concerne le ciment et le bĂątiment a grimpĂ© en flĂšche, tous les propriĂ©taires d’usines ne sont pas sous pression. Nous vivons une situation oĂč nos enfants n’ont pas de nourriture, alors que vaut la vie ? « Il ne faut pas en arriver au point oĂč Gaza n’a plus rien Ă  perdre. Si cela arrive, tout le monde aura des ennuis, aussi bien le Hamas qu’IsraĂ«l », explique un habitant de la bande de Gaza.

L’augmentation du nombre de permis de travail dĂ©livrĂ©s par IsraĂ«l aux habitants de Gaza a peut-ĂȘtre contribuĂ© Ă  la reprise Ă©conomique Ă  Gaza et donnĂ© de l’espoir aux habitants, mais la situation Ă©conomique mondiale et le coĂ»t de la vie ont portĂ© un nouveau coup qui empĂȘche les rouages ​​de la bande de Gaza dĂšs le dĂ©part. « Le gel des permis de travail pour les travailleurs en IsraĂ«l peut Ă©mouvoir un peu le Hamas, mais dans l’ensemble, cela exerce plus de pression sur le public de Gaza que sur le Hamas. 2 000 permis supplĂ©mentaires qui ont Ă©tĂ© annoncĂ©s et qui ont Ă©tĂ© gelĂ©s entre-temps sont un non-sens, ce n’est rien dans Ă  la lumiĂšre de la situation Ă©conomique folle ici. « Il n’est possible d’augmenter que de 1 000 ou 2 000 travailleurs, cela n’aidera pas. Pour que Gaza se relĂšve et connaisse un changement sĂ©rieux, il lui faut entre 60 et 100 000 permis. » dit un habitant de Gaza.

« Les gens n’ont pas d’énergie pour protester, et le Hamas ne le permettra probablement pas. L’organisation veut d’abord maintenir son pouvoir, et ne veut donc pas exactement entrer en guerre avec IsraĂ«l parce qu’elle sait qu’elle n’aura aucune lĂ©gitimitĂ© de la part des Gazaouis dans le face Ă  la situation Ă©conomique. Le Hamas ne veut pas que la colĂšre et la frustration lui soient dirigĂ©es. « Si les opĂ©rations d’IsraĂ«l Ă  JĂ©nine se poursuivent et qu’il y a une escalade en Cisjordanie, Gaza ne pourra pas se taire, en particulier le Jihad islamique », selon des sources dans la bande de Gaza ajoutĂ©.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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