Le crash de l’hĂ©licoptĂšre sur l’axe Philadelphie : « J’ai entendu les pilotes dire que cela allait arriver »

L’armĂ©e de l’air continue d’enquĂȘter sur les circonstances du crash d’un hĂ©licoptĂšre lors d’une opĂ©ration de sauvetage dans la bande de Gaza, qui a coĂ»tĂ© la vie Ă  deux soldats de Tsahal. Un mĂ©canicien de bord rĂ©serviste, gravement blessĂ© dans l’accident, a racontĂ© Ă  sa famille les moments tragiques, tout en restant positif : « Il plaisante un peu et garde le moral. » Son fils a ajoutĂ© : « Il a racontĂ© que tout s’est passĂ© en quelques secondes. »

Les proches d’un mĂ©canicien aĂ©roportĂ© de la rĂ©serve qui figurait parmi les victimes du crash de l’hĂ©licoptĂšre de l’armĂ©e de l’air sur la route de Philadelphie dans la bande de Gaza ont dĂ©clarĂ© Ă  Ynet, mercredi midi, Ă  l’hĂŽpital Soroka de Beer Sheva, qu’il se souvenait de tout l’incident. . « Il a entendu des pilotes que cela allait arriver, tout s’est passĂ© en quelques secondes. Il tenait la main de l’autre mĂ©canicien aĂ©roporté », ont dĂ©clarĂ© les proches du mĂ©canicien qui a subi des blessures dues Ă  des fractures dans toutes les parties du corps. L’armĂ©e de l’air continue d’enquĂȘter sur les circonstances de l’accident au cours duquel deux soldats de Tsahal ont Ă©tĂ© tuĂ©s.

Le crash de l’hĂ©licoptĂšre de type « Yanshuf » (Black Hawk) de l’escadron 123 de l’armĂ©e de l’air a causĂ© la mort de Daniel Alush (37 ans) de Tel Aviv et de Tom Ish-Shalom (38 ans) de Nes Harim, deux membres de l’unitĂ© de sauvetage 669. Plusieurs autres membres de l’équipage, dont des pilotes, un mĂ©decin, et un autre mĂ©canicien de bord, ont Ă©tĂ© griĂšvement blessĂ©s. Le crash a Ă©galement blessĂ© un soldat du gĂ©nie militaire qui devait ĂȘtre Ă©vacuĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© probablement touchĂ© par un tireur d’élite du Hamas.

Une enquĂȘte prĂ©liminaire indique qu’il ne s’agissait pas d’un tir ennemi, mais probablement d’une dĂ©faillance technique ou d’une erreur humaine. Les blessĂ©s souffrent de traumatismes graves et subissent des opĂ©rations complexes Ă  l’hĂŽpital Soroka. MalgrĂ© ses multiples fractures, le mĂ©canicien de bord blessĂ© reste optimiste et plaisante avec sa famille.

L’accident s’est produit lors de la derniĂšre phase d’atterrissage, avant que l’hĂ©licoptĂšre ne touche le sol. Tous les huit membres de l’équipage ont Ă©tĂ© touchĂ©s. Une Ă©quipe d’enquĂȘte a Ă©tĂ© dĂ©pĂȘchĂ©e sur les lieux pour examiner les circonstances de l’accident, une premiĂšre pour les hĂ©licoptĂšres Yanshuf au cours de la guerre des « ÉpĂ©es de fer ».

Les vols d’entraĂźnement de l’escadron ont Ă©tĂ© suspendus jusqu’à la fin de la semaine, tandis que les vols opĂ©rationnels continuent sous surveillance stricte.

Un mĂ©decin combattant rĂ©serviste de l’unitĂ© 669 et un mĂ©canicien de bord rĂ©serviste de l’escadron 123 ont Ă©galement Ă©tĂ© blessĂ©s modĂ©rĂ©ment dans le crash de l’hĂ©licoptĂšre. De plus, un soldat du gĂ©nie militaire, qui devait ĂȘtre Ă©vacuĂ© par l’équipe de l’hĂ©licoptĂšre aprĂšs avoir Ă©tĂ© vraisemblablement touchĂ© par un tireur d’élite du Hamas, a Ă©tĂ© gravement blessĂ©.

L’hĂŽpital Soroka a dĂ©clarĂ© que la plupart des blessĂ©s souffrent de traumatismes multiples sĂ©vĂšres. Ils ont dĂ©jĂ  subi et subiront d’autres opĂ©rations complexes effectuĂ©es par des Ă©quipes chirurgicales spĂ©cialisĂ©es. Les blessĂ©s graves sont en soins intensifs, mais leur vie n’est pas en danger immĂ©diat. Les blessĂ©s modĂ©rĂ©s sont hospitalisĂ©s dans le service d’orthopĂ©die.

« Du point de vue de mon mari, tout le monde devrait partir et laisser récupérer en paix. »

« Nous avons reçu un appel Ă  2h30 du matin nous informant que mon mari avait Ă©tĂ© blessĂ© lors d’une Ă©vacuation, » raconte l’épouse du mĂ©canicien de bord blessĂ© dans le crash de l’hĂ©licoptĂšre. « Nous sommes arrivĂ©s Ă  l’hĂŽpital Soroka, et heureusement, son Ă©tat Ă©tait relativement stable. Il parle avec les mĂ©decins, il parle un peu avec nous. Il plaisante un peu, mais il a des blessures partout. Son bras droit est cassĂ©, ses cĂŽtes sont fracturĂ©es, son bassin est brisĂ©, et tout son cĂŽtĂ© gauche est Ă©crasĂ©. Il a aussi trois fractures au cou et une Ă  la cheville. »

Les proches du mĂ©canicien de bord expliquent qu’il est mobilisĂ© depuis le dĂ©but de la guerre, le 7 octobre. « Pour lui, tout le monde devrait partir et le laisser rĂ©cupĂ©rer tranquillement ici, » ajoute son Ă©pouse. « Il ne sait mĂȘme pas qu’il y a beaucoup de gens ici. Il sera choquĂ©, peut-ĂȘtre mĂȘme en colĂšre contre moi. Il est d’une grande modestie, et prend tout avec sĂ©rĂ©nitĂ©. Nous voyons toujours le bon cĂŽtĂ© des choses. Je lui souhaite toujours de s’ennuyer pendant ses gardes. »

Son fils raconte : « Mon pĂšre se souvient de l’incident. Il a entendu Ă  la radio que l’atterrissage Ă©tait difficile, alors ils ont fait un tour pour retenter l’atterrissage. Il a dit que tout s’est passĂ© en quelques secondes, puis l’hĂ©licoptĂšre s’est Ă©crasĂ©. Il est tombĂ© sur le cĂŽtĂ© gauche, et heureusement, mon pĂšre se trouvait du cĂŽtĂ© droit. Il a ri avec nous et a demandĂ© que nous revenions Ă  la routine. Il a dit : ‘Dans deux ou trois jours, je serai remis.’ Il a demandĂ© Ă  tout le monde de ne pas en faire toute une histoire. »

L’hĂ©licoptĂšre Yanshuf est arrivĂ© Ă  00h32 avec des Ă©quipes de l’unitĂ© 669 pour Ă©vacuer un soldat du gĂ©nie militaire opĂ©rant dans la zone sous la brigade Givati. Lors de la derniĂšre phase de l’atterrissage, juste avant que l’hĂ©licoptĂšre ne touche le sol, il a percutĂ© le sol et s’est Ă©crasĂ©. Les huit membres d’équipage ont Ă©tĂ© blessĂ©s, et deux d’entre eux sont dĂ©cĂ©dĂ©s.

Tous les blessĂ©s ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s lors d’une opĂ©ration spĂ©ciale, par voie terrestre et aĂ©rienne, vers l’hĂŽpital Soroka Ă  Beer Sheva avant 2h00 du matin. Quatre autres hĂ©licoptĂšres de l’armĂ©e de l’air ont participĂ© Ă  l’évacuation. Le commandant de l’armĂ©e de l’air, le gĂ©nĂ©ral de division Tomer Bar, a ordonnĂ© une enquĂȘte pour dĂ©terminer les causes du crash. Les membres de la commission se sont rendus tĂŽt dans la matinĂ©e sur le site, situĂ© entre Rafah et l’axe Philadelphie, pour collecter les premiĂšres preuves de l’hĂ©licoptĂšre endommagĂ©, qui n’a pas pris feu.

Selon Tsahal, c’est le premier accident opĂ©rationnel dans la flotte d’hĂ©licoptĂšres Yanshuf, dont les pilotes sont mobilisĂ©s en continu depuis le dĂ©but de la guerre, le 7 octobre. Depuis le dĂ©but du conflit, cette flotte a contribuĂ© Ă  l’évacuation de prĂšs de 2 000 soldats blessĂ©s, principalement lors des combats dans la bande de Gaza.

À la suite de l’accident, les vols d’entraĂźnement de la flotte Yanshuf ont Ă©tĂ© suspendus jusqu’à la fin de la semaine ou jusqu’à l’identification de la cause technique Ă©ventuelle du crash. Les vols opĂ©rationnels continueront comme prĂ©vu, et tout vol VIP dans ces hĂ©licoptĂšres nĂ©cessitera l’approbation du commandant de l’armĂ©e de l’air. Des ajustements ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© communiquĂ©s aux Ă©quipages concernant les procĂ©dures d’atterrissage, mais une analyse complĂšte des leçons tirĂ©es sera effectuĂ©e au fur et Ă  mesure de l’avancement de l’enquĂȘte.

Il s’agit du premier crash d’hĂ©licoptĂšre depuis le dĂ©but de la guerre des « ÉpĂ©es de fer », mais pas du premier incident. Le matin du 7 octobre, un hĂ©licoptĂšre Yasur a pris feu aprĂšs avoir Ă©tĂ© touchĂ© par des tirs du Hamas prĂšs du kibboutz Alumim, mais sans faire de victimes. D’autres hĂ©licoptĂšres ont Ă©tĂ© touchĂ©s par des tirs d’armes lĂ©gĂšres lors de diverses incidents, sans que cela n’affecte les vols ou les pilotes.