Le crétinisme consolidé par Desanti Jean-Marc

 

« Qu’il te soit indiffĂ©rent quand tu accomplis ton devoir, d’avoir froid ou chaud, de somnoler ou d’avoir assez dormi, d’entendre dire du mal ou du bien de toi, de mourir ou de vivre » ( Marc AurĂšle )

 

 

 

Chacun aujourd’hui constate que tout est confus, que tout est prĂ©caire, que tout vacille. Les deux finalistes ont conjuguĂ© le mot crise d’une maniĂšre volontairement vague et inquiĂ©tante , le faisant circuler comme un mot de magie noire qui suffirait Ă  expliquer les vertiges du renoncement qui emportent les peuples de France, d’Europe et de la PlanĂšte. Sauvons L’euro ! L’Europe vassalisĂ©e et ses employĂ©s, agents de l’Empire ! Ce sont des propos bibliques , l’arche de NoĂ© 
 Des contes pour enfants ! Moi je ne veux pas sauver le monde et « l’HumanitĂ© » . Je n’ai aucune ambition messianique. Je ne prĂ©tends pas accomplir tel ou tel sens de l’Histoire. Alors et sans Ă©tats d’ñme j’ai votĂ© Front National.

 

Nous, nous nous dressons, parce que notre identitĂ© est saccagĂ©e, parce que nous avons conscience d’ĂȘtre les hĂ©ritiers d’une histoire que nous assumons, d’une culture dont la richesse et la diversitĂ© tient lieu de salut et surtout parce que notre instinct de conservation nous le commande ! Certes Marine « ici et maintenant » car elle tient le cap de l’indĂ©pendance . Mais sans fanatisme, car comme disait Ionesco « Si la planĂšte est en danger mortel , c’est parce qu’il y a eu des sauveurs de l’HumanitĂ© . Je me sauve devant un bon apĂŽtre comme devant un criminel armĂ© d’un couteau » Le Front n’a pas pour ambition de « faire du monde une grande usine » 
 C’est dĂ©jĂ  assez remarquable Ă  mes yeux. Pour le reste 
 On nous dit Florian Philippot est intelligent mais au fond , je m’en fous, je m’en fiche, ça m’est Ă©gal, je m’en tamponne le coquillard 
 Je me demande surtout s’il ferait un bon chef de section au Maquis. Soyons sĂ©rieux nous avons perdu sur les idĂ©es gĂ©nĂ©reuses, nous connaissons une dĂ©faite . Ces rĂ©sultats sont une gigantesque claque pour « l’Humanisme ». L’horizon c’est la guerre , l’attaque turque qui se prĂ©pare contre la Syrie, les frappes contre l’Iran et le reste pire encore !

 

Et pourtant je les aime bien les enturbannĂ©s 
 Nous avons partagĂ© des giclĂ©es de mortier de 120 entre deux thĂ© Ă  la menthe. Ça entraĂźne de solides liens ! Faut pas croire ! Avec eux pas d’hypocrisie . Ils savent vivre avec le temps, au rythme de l’Histoire 
 Ils ont la mĂ©moire la plus longue de ceux qui peuvent prĂ©tendre Ă  la victoire . Ils ne se trompent pas ! Je suis leur judĂ©o-croisĂ© , Ils ne zappent pas 1000 ans d’histoire eux ! Et puis marcher au pas de l’oie comme Ă  TĂ©hĂ©ran ou Pyongyang, c’est plus trop de mon age , je commence Ă  avoir de l’arthrose . Je trique plus facilement pour les petits culs des israĂ©liennes des plages de Jaffa ou Tel Aviv que pour le hijab du Pendjab.Je suis le parfait beauf quoi, Para Ă  18 ans, ayant portĂ© plusieurs uniformes, comme mon pĂšre volontaire au 1° Bataillon de choc Ă  Staoueli en AlgĂ©rie en 1944, comme mes deux grand- pĂšres rescapĂ©s de 14/18 et de 39/45 , cicatrices pudiques et mĂ©moire discrĂšte. Pour la libertĂ© ! Faut-il ĂȘtre con ! Tout ça pour ce mauvais spectacle de cocus resplendissants , d’esclaves consentants ?

 

L’adage « Quis custodes custodiet ? » me revient en mĂ©moire. « Qui gardera les gardiens ? ». C’est la question : « Qui surveillera les kapos ? » Encore une fois insistons ! Les foules sont abreuvĂ©es de ce putain de slogan simple : « C’est la crise » Un mot d’ordre grĂące auquel elles ont la conviction qu’elles comprennent l’incomprĂ©hensible, qu ‘elle peuvent et doivent cĂ©der au dĂ©mon de la phrase absconse et du consensus. Elles deviennent elle-mĂȘme « custodes », gardes, pandores. Objet pour soi-mĂȘme et pour les autres 


 

Le dilemme actuel n’est pas le choix entre le capitalisme et le socialisme mais le choix entre guerre perpĂ©tuelle et guerre relative .. Dans ce contexte « la crise Ă©conomique » est l’instrument le plus efficace pour n’importe quel impĂ©rialisme dans le monde, plus efficace et complĂ©mentaire que les interventions militaires coĂ»teuses et alĂ©atoires et sans cesse Ă  renouveler pour maintenir une prĂ©sence d’unitĂ©s militaro-policiĂšres pour Ă©craser les rĂ©voltes latentes. Faire accepter la crise permet au Gauleiter de service d’égarer et de dĂ©sagrĂ©ger toutes les nations et visiblement elles ne manquent pas de docilitĂ© pour finir par l’anĂ©antissement avec cette servilitĂ© de mendiant peinte sur leurs visages. La peur n’est plus une composante accessoire de la vie sociale mais un facteur politique dĂ©terminant. Et comme la peur est un facteur pathologique de la politique , la politique dont la peur est devenue un Ă©lĂ©ment dĂ©terminant est, elle-mĂȘme, devenue une politique pathologique. C’est bien la peur qui devient le seul ciment social de l’ùre mondialiste. C’est la banalitĂ© quotidienne de « l’emploi ». La menace est mĂ©diatisĂ©e. Elle agit alors pas tant par le seuil absolu du danger que par la valeur relative de ce qui est menacĂ©. Se sentir, jour aprĂšs jour, menacĂ© dans son emploi engendre plus facilement la peur qu’un hypothĂ©tique danger de mort. Les possibilitĂ©s de dĂ©fense sont rĂ©duites. On peut se conduire en hĂ©ros face Ă  la mort, mais non quand on a une rage de dent perpĂ©tuelle. Alors entre les pĂŽles de la peur et de l’égoĂŻsme carriĂ©riste s’étend le territoire incroyablement vaste de l’indiffĂ©rence. L’apathie politique , ce fatalisme, qui n’est, aprĂšs tout, qu’une rĂ©action Ă  l’impossibilitĂ© perçue de percer le cercle de l’incurie Ă©conomique , engendre cette hypertrophie de la sphĂšre privĂ©e. C’est pathĂ©tique de voir se dĂ©velopper ces robots universels avec leur devise unanime touchante « LĂ  , dans mon pavillon, mon appartement en citĂ© pourrie, ma baraque, mon jardin, je mets chaque pierre oĂč je veux . D’ailleurs, en dehors de ma baraque, je n’ai plus rien Ă  dire » Mission rĂ©ussie pour les hommes placĂ©s Ă  la tĂȘte du protectorat qu’est devenue la France. La vie spirituelle et politique a Ă©tĂ© canalisĂ©e dans la sphĂšre Ă©troite de l’intimitĂ© . Mais un vide historique apparent est toujours un calme lourds de menaces. Si rien ne changera Ă  la surface des structures d’état, cela signifie-t-il que plus rien ne se passera dans la tĂȘte des gens ? Et s’agit-il des gens ? Ou comme la biologie le veut d’une partie , d’un groupe, d’une minoritĂ© ? N’est-ce pas prĂ©cisĂ©ment les changements dans la tĂȘte de quelques individus parmi les masses qui dĂ©terminent toujours un nouveau mouvement « visible » de l’Histoire ? Car nous cĂŽtoyons Ă  cette heure un mĂ©lange explosif de peur, de haine contenue et d’humiliation. Et le « socialiste » Hollande voudrait gouverner dans le calme et la tranquillitĂ©, Ă  l’abri du vent sur le toit d’une telle poudriĂšre ? Cela exige une forte dose de renoncement. De renoncement Ă  la raison.

 

Il veut donc « normaliser » l’indignitĂ© humaine ? Mais ni la vie, ni l’Histoire ne s’arrĂȘteront. Oui il y a des cƓurs dessĂ©chĂ©s , des cerveaux ramollis, des idĂ©aux perdus et des illusions bafouĂ©es mais des Ăąmes endurcies aussi qui forment une nouvelle unitĂ© d’opinion et qui tient en deux mots : « Pas ça ! ».

 

Alors abstention oui ! mais comme un pavĂ© dans la gueule ! Comme une introduction Ă  l’insurrection, comme une mobilisation gĂ©nĂ©rale ! Alors peut-ĂȘtre, je dis bien peut-ĂȘtre , une certaine idĂ©e de la France reprendra sa marche salvatrice et balayera les mondialistes ces pourvoyeurs du plus grand cancer humain : le cancer social !

 

 

 

A nous PĂ©guy : « MĂšre voici vos fils et leur immense armĂ©e. Qu’ils ne soient pas jugĂ©s sur leur seule misĂšre. Que Dieu mette avec eux un peu de cette terre 
 Qui les a tant perdus et qu’ils ont tant aimĂ©e. »

 

 

 

Jean-Marc Desanti