Ce matin, les habitants des kibboutzim entourant Gaza ont été complètement surpris et les événements inimaginables qui s’y sont produits sont difficiles à expliquer avec des mots.

Entrée de terroristes de la bande de Gaza dans l’Otef

Deux habitants de différents kibboutzim veulent raconter les moments d’horreur et les nombreuses heures que les habitants ont vécu seuls dans le chaos absolu, lorsque l’armée n’arrivait pas et que l’on ne savait pas ce qui se passait.

Le chef d’un des kibboutzim a raconté dans la cour de l’hôpital de Soroka qu’il avait lui-même été la cible des terroristes et qu’il avait tenu la porte du mamad pendant de longues heures : « Au début, il y en avait deux, trois qui tiraient et nous avons pu les vaincre. Huit d’entre nous ont quitté les urgences, tout à coup des dizaines sont arrivées dans des fourgons, avec des missiles anti-aériens et ont tiré. Ils ont incendié tout le kibboutz, incendié les maisons avec des gens à l’intérieur.מחבלים שחדרו לעוטף עזה עם ג'יפ צה"ל

Terroristes qui ont infiltré la bande de Gaza avec une jeep de Tsahal, photo : AFP

« J’ai été blessé par balle à la taille. Cela s’est produit le matin et j’ai été envoyé à l’hopital seulement cinq heures plus tard . J’y ai laissé ma femme et mes enfants », a-t-il ajouté. « Les terroristes sont avec nous à la maison, frappant sur la porte, tirant des RPG sur la voiture. Des fourgons à moto sont arrivés, et moi je devis me protéger avec des balles M.16 et 30. Les gens se sont enfermés et ils ont incendié leurs maisons. Nous avons tiré, nous avons tiré, nous avons tiré sans cesse  » .

La présidente du kibboutz Hulit et amie de Nir Oz, mère de deux fils, déclare : « Mes deux fils, âgés de 12 et 16 ans, ont été kidnappés. Je veux que vous compreniez la gravité de la situation. Les communautés ici sont éclatées. Il y a un manque total d’informations. Il a fallu de nombreuses heures aux FDI pour arriver. La situation ici équivaut à un désastre. Une catastrophe dont la région environnante ne se remettra pas. »

« Nous devons réussir à libérer immédiatement les civils enlevés. Et nous devons nous organiser pour voir comment nous pouvons restaurer le fonctionnement de nos communautés brisées. Nous sommes piégés dans la Mamad  depuis 6h30 du matin. Ce n’est pas à cela que ressemble la solidarité d’un pays avec ses citoyens. Désolé pour le manifeste, je suis dévasté. »