Le rapport annuel anti-traite du département d’État américain publié aujourd’hui indique que le gouvernement israélien « ne respecte toujours pas la norme minimale » dans ce domaine, et le traitement des réfugiés ukrainiens en fait des victimes potentielles des trafiquants d’êtres humains.

Israël n’accorde pas de statut officiel aux réfugiés ukrainiens ; au lieu de cela, le ministère de l’Intérieur a annoncé en 2022 qu’il cesserait de persécuter les citoyens ukrainiens qui sont entrés avec des visas touristiques et travaillent illégalement dans le pays. « Cette politique gouvernementale envers les réfugiés fuyant la guerre russe contre l’Ukraine et travaillant avec des visas touristiques en Israël augmente leur vulnérabilité aux marchands d’esclaves », indique le rapport du Département d’État.

« Les réfugiés ukrainiens, en particulier les femmes et les filles, sont inclus dans le rapport parmi les « groupes les plus vulnérables » avec les migrants illégaux africains, les travailleurs palestiniens et les personnes de la communauté LGBT. Il est à noter que le gouvernement israélien ne surveille pas ces groupes vulnérables et ne prend certaines mesures pour les protéger qu’à l’initiative d’organisations non gouvernementales auxquelles les victimes s’adressent. « 

Depuis 2019, les États-Unis ont classé Israël comme un État qui ne respecte pas la norme minimale de lutte contre la traite des esclaves. Le rapport de cette année note qu’en 2021-2022, le gouvernement a fait des efforts pour améliorer la situation, l’assistance aux victimes s’est améliorée et le nombre d’affaires pénales contre les trafiquants a augmenté.