Le Hezbollah ne pense pas que les Etats-Unis vont lancer une guerre contre l’Iran, en partie à cause des capacités de défense de Téhéran, a déclaré Naim Qassem, leader adjoint de l’organisation, dans une interview publiée jeudi dans le journal libanais Al-Jumhouriyya.

Selon lui, le président américain Donald Trump « n’a pas besoin de la guerre ». Le député de Hassan Nasrallah a ajouté qu’il « ne bénéficiera pas d’une guerre qu’il peut déclencher, et qu’il ne peut en contrôler les conséquences et de plus enflammer toute la région ». Hier, Trump a déclaré que toute confrontation entre les deux pays serait rapide et n’inclurait pas l’envoi de forces terrestres. Tout en exprimant son désir d’éviter une telle confrontation, tout en attaquant les dirigeants iraniens.

Qassem a noté les « grandes réalisations » de l’alliance dirigée par l’Iran en « Palestine, Syrie, Irak, Liban, Yémen et partout ailleurs ». Le Hezbollah a envoyé ses combattants ces dernières années en Syrie et en Irak, dans le cadre des forces qui ont combattu l’Organisation de l’État islamique (Daesh) et les rebelles en Syrie.

Le mois dernier, Nasrallah, avait déclaré qu’il était peu probable que les États-Unis se lancent dans une guerre contre l’Iran car ils « paieraient un lourd tribut ».

Le Hezbollah est lui-même dans une situation économique difficile en raison des sanctions imposées par Trump à l’Iran et à ses alliés depuis qu’il a pris sa retraite de l’accord sur le nucléaire il y a un an. Au cours des deux derniers mois, les tensions se sont intensifiées et les sanctions ont été resserrées dans le secteur pétrolier iranien.