Tsahal a annoncé hier (mercredi) que mercredi dernier, deux jours avant l’interception des trois avions sans pilote près de la plate-forme « Shark », l’armée a intercepté un autre avion sans pilote qui a décollé du Liban vers les eaux économiques d’Israël.
Tsahal a explicitement déclaré hier qu’il s’agissait d’un avion appartenant au Hezbollah et qu’il a été abattu dans l’espace naval libanais.
Tsahal n’a publié la destruction de l’avion sans pilote qu’hier, à la fois par souci de préserver un espace d’ambiguïté avec le Hezbollah, et aussi parce que l’armée n’était pas entièrement sûre que l’UAV ait été abattu par des moyens israéliens. La décision a été modifiée après que les médias libanais ont rapporté que le Hezbollah avait lancé un avion sans pilote sur Israël.
Jusqu’à présent, malgré l’agression du Hezbollah en envoyant des véhicules aériens sans pilote vers les actifs économiques d’Israël en Méditerranée, Israël a choisi de ne pas répondre. Rappelons qu’il y a quelques mois, lorsque des avions du Hezbollah ont traversé la frontière avec Israël, atteint la mer de Galilée et sont retournés au Liban, Israël a répondu avec des bangs supersoniques dans le ciel de la capitale.
Il est possible que la décision israélienne de ne pas répondre cette fois soit liée à la visite de Biden dans la région la semaine prochaine, ou peut-être au fait qu’Israël est également dissuadé par la puissance du Hezbollah. Si en effet Israël ne répond pas visiblement, le test sera le test du résultat, c’est-à-dire si le Hezbollah poursuivra ses tentatives de lancement d’avions sans pilote sur Israël après que Tsahal a abattu quatre avions qu’il a lancés en deux jours.
Dans ce contexte, il convient de prêter attention aux critiques inhabituelles et publiques du Hezbollah ces derniers jours par des responsables libanais, en raison du lancement d’avions sans pilote. Lundi, le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, et le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdullah Buhabib, se sont rencontrés pour discuter du lancement des drones dans la « zone spatiale maritime contestée », ont-ils déclaré.
Dans une déclaration aux médias après la réunion, Habib a déclaré qu’il s’agissait d’une action prise en dehors de la responsabilité du Liban, notant que « l’action est inacceptable, et toute démarche en dehors du cadre diplomatique et des négociations l’expose à des risques inutiles ». Hier, le président libanais Michel Aoun a déclaré qu’il estimait qu’Israël et le Liban parviendraient bientôt à une solution à la question de l’enregistrement de la frontière maritime entre les deux pays, dans le cadre des négociations qui se déroulent sur le sujet par le biais de la médiation américaine.
Entre-temps, hier, il a été signalé qu’un soldat syrien avait été tué dans une attaque attribuée à Israël à Quneitra. Il est probable que si c’est bien Israël qui lui a fait du mal, le même soldat s’est livré à des activités terroristes. Les médias syriens ont rapporté qu’un soldat de 46 ans a été tué par un véhicule aérien sans pilote.