13 juin 2025, Jérusalem — Dans un développement diplomatique majeur survenu au lendemain de l’opération militaire israélienne contre l’Iran, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s’est entretenu avec le président israélien Isaac Herzog. Lors de cet échange direct, Grossi a confirmé ce que les images satellites et les renseignements israéliens laissaient déjà supposer : l’installation nucléaire de Natanz, pilier du programme atomique iranien, a subi des dégâts « graves et probablement irréversibles à court terme ».

Cette déclaration, hautement inhabituelle de la part d’un organisme international, confère à l’action d’Israël une légitimité accrue sur la scène mondiale, à un moment où la diplomatie cherche encore à contenir les répercussions de l’opération sans en nier les fondements sécuritaires.

Une reconnaissance implicite du succès israélien

Le fait que le chef de l’AIEA lui-même confirme l’ampleur des dommages infligés à Natanz, lors d’un échange officiel avec le président d’un pays non signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), souligne l’ampleur de la réussite tactique israélienne. Le message transmis à Herzog est clair : la frappe du 12 juin n’était pas symbolique, elle a modifié durablement les capacités d’enrichissement iraniennes.

Selon des sources diplomatiques relayées par Israel Hayom, Grossi aurait utilisé les termes suivants :

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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« Nous ne sommes pas en mesure de déterminer à ce stade combien de temps prendra la remise en état de l’infrastructure, mais il est clair que les équipements centraux ont été détruits. »

L’état du site de Natanz : une paralysie technique

Natanz est le principal site d’enrichissement d’uranium en Iran, opérant en grande partie sous terre et protégé par d’épaisses couches de béton. Il abritait notamment les centrifugeuses IR-6 et IR-8, les plus avancées dans l’arsenal iranien. Depuis la fin des restrictions du JCPOA en 2018, le site avait vu sa capacité de production multipliée par trois, selon les experts de l’AIEA.

Le rapport technique, préliminaire, évoque :

  • Des incendies massifs sur plusieurs niveaux souterrains ;
  • La destruction partielle de l’alimentation électrique, rendant les centrifugeuses inopérables ;
  • La perte de contrôle des systèmes de refroidissement et d’équilibrage, ce qui compromet le maintien des matériaux enrichis dans des conditions stables ;
  • Une perte de données liée aux frappes sur les centres de calcul et de monitoring.

L’Iran, dans un rare aveu, a reconnu l’existence de ces dommages, tout en minimisant leur portée. Mais les images captées par satellite et les fuites dans les médias iraniens suggèrent une incapacité opérationnelle totale du site pour les mois à venir.

Un signal politique : l’AIEA sort de sa réserve

Ce qui rend l’entretien entre Grossi et Herzog particulièrement notable, c’est qu’il s’agit d’une démarche proactive de la part de l’AIEA, une agence d’ordinaire très prudente dans sa communication avec Israël. Le fait que l’Agence échange directement avec le président israélien renforce la reconnaissance du rôle d’Israël comme acteur légitime dans le débat nucléaire régional.

Un diplomate occidental à Vienne a confirmé que l’AIEA « ne pouvait ignorer la réalité stratégique créée par cette frappe, ni la dimension du précédent qu’elle crée pour la sécurité régionale ».

La position israélienne renforcée

Le président Herzog a salué la transparence de Grossi et rappelé :

« Israël a agi pour empêcher une catastrophe. L’Iran s’approchait du seuil nucléaire de manière accélérée et en violation flagrante de ses obligations. L’inaction n’était plus une option. »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, informé du contenu de la discussion, a qualifié la position de l’AIEA de « tournant dans la compréhension mondiale de la menace iranienne » :

« Si même l’organe onusien chargé de superviser le nucléaire admet que Natanz a été sérieusement frappé, c’est que notre action était nécessaire, ciblée et efficace. »

Réactions internationales : entre prudence et réalignement

À l’étranger, cette communication de l’AIEA a modifié les discours. Alors que certains pays, comme la Turquie, avaient rapidement condamné l’action israélienne, d’autres voix commencent à évoquer la légitimité d’un acte préventif, au vu des révélations techniques.

En Allemagne, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré :

« La priorité reste que l’Iran ne puisse développer l’arme nucléaire. Il faut tout faire pour éviter l’escalade, mais il est clair que les préoccupations israéliennes sont fondées. »

Enjeux à venir : inspection du site, recalibrage diplomatique

L’AIEA prévoit d’envoyer une mission technique à Natanz dès que les conditions de sécurité le permettront. Cette inspection devrait confirmer l’ampleur des destructions et servira de base pour réévaluer les capacités réelles de l’Iran à enrichir de l’uranium à court terme.

En parallèle, des discussions sont déjà en cours entre Israël, les États-Unis et plusieurs chancelleries européennes pour définir une nouvelle stratégie régionale à la lumière de la frappe. Certains évoquent une « fenêtre de désescalade constructive », durant laquelle Téhéran pourrait être contraint de renégocier sous pression.

Conclusion : la reconnaissance d’un fait accompli efficace

L’entretien entre le directeur de l’AIEA et le président Herzog constitue un tournant diplomatique et technique. Il valide ce qu’Israël affirme depuis des mois : le programme nucléaire iranien était sur le point de franchir une ligne rouge. En détruisant partiellement l’épicentre de ce programme, Israël n’a pas lancé une guerre, mais évité une catastrophe future.

Et désormais, même les institutions les plus prudentes du système international le reconnaissent à demi-mot : la dissuasion israélienne a fonctionné.