Jerry Greenfield, cofondateur de Ben & Jerry’s, quitte le navire après 47 ans. Derrière cette décision, des années de polémiques liées à l’obsession anti-israélienne du duo fondateur, qui a contribué à ternir l’image du glacier. En Israël comme aux États-Unis, cette posture idéologique est perçue comme une dérive militante aux relents de boycott politique.
Jerry Greenfield a annoncé ce 17 septembre sa démission de Ben & Jerry’s, marque iconique qu’il avait lancée en 1978 avec Ben Cohen. Officiellement, il dénonce Unilever, maison-mère de la société, qui aurait « muselé » leur liberté d’expression. En réalité, la rupture révèle surtout l’impasse dans laquelle s’est enfermée la marque : une croisade politique contre Israël qui, depuis 2021, alimente polémiques et divisions.
Cette année-là, les fondateurs avaient exigé l’arrêt des ventes dans les implantations de Judée-Samarie et à Jérusalem-Est, geste applaudi par les partisans du boycott anti-israélien mais largement condamné par Jérusalem et ses alliés. Face aux pressions politiques et judiciaires, le projet avait échoué, démontrant que les campagnes idéologiques ne pouvaient dicter la réalité du marché israélien.
Greenfield prétend aujourd’hui que la marque aurait perdu son « indépendance » et ses « valeurs sociales ». Mais il omet de préciser que ces « valeurs » ont souvent pris la forme d’un militantisme sélectif : attaques répétées contre Israël, tout en restant silencieux sur d’autres violations massives des droits humains dans le monde arabe ou en Iran.
Cette hypocrisie assumée a fini par fragiliser l’image de Ben & Jerry’s. Aux États-Unis, Cohen a même été arrêté cette année lors d’une manifestation contre l’aide militaire américaine à Israël, donnant l’impression d’une marque obsédée par le conflit israélo-palestinien, au détriment de ses consommateurs et de son identité commerciale.
Unilever, de son côté, rappelle que Ben & Jerry’s « n’est pas à vendre » et que la production continue. Mais la question de fond reste : que vaut une marque de glaces quand elle s’enferme dans une logique de tribun politique ? Pour Israël, la réponse est claire : les campagnes de boycott n’ont jamais entamé la vitalité de l’économie nationale ni la détermination de l’État juif à défendre son droit à exister.
La démission de Greenfield apparaît donc moins comme un acte de courage que comme l’aveu d’un échec : celui d’avoir transformé un symbole de convivialité en instrument idéologique contre Israël. Un pari perdant, dans un contexte où les consommateurs israéliens, mais aussi américains, se détournent des marques perçues comme hostiles à la seule démocratie du Moyen-Orient.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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