La santé de l’ancien chef de l’État s’était dégradée depuis son départ de l’Élysée en 2007, suite notamment à un accident vasculaire cérébral survenu en 2005. En 2016, Jacques Chirac avait été contraint de rentrer d’urgence du Maroc pour être hospitalisé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, suite à une infection pulmonaire.

Durant son mandat de président, Chirac s’est opposé à la sortie de la Coalition pour la guerre contre l’Irak , il a reconnu la responsabilité des collaborateurs français dans l’expulsion des juifs de France à Vichy pendant la Shoah et réduit le mandat du président à sept ans. Sous sa direction, la France a souvent adopté une ligne pro-arabe et il critiqua beaucoup la politique israélienne dans les territoires. En 1995, Chirac assista aux funérailles de Yitzhak Rabin à Jérusalem et, un an plus tard, vint en Israël. En 2011, il a été inculpé de corruption et, après avoir été reconnu coupable, il fut condamné à deux ans de probation.

Pas un ami d'Israël L'ancien président français Jacques Chirac est décédé (7) .jpg

Chirac a entretenu des relations chaleureuses avec de nombreux dirigeants arabes et terroristes musulmans au fil des ans. Le défenseur terroriste Yasser Arafat l’appelait «Dr. Chirac.! Sans oublier Hafez al-Assad, dont son fils et successeur n’est autre que le dictateur Bashar, il avait aussi une profonde amitié pour l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein. Il a défendu la politique «pro-arabe» de la France, souvent au détriment des relations avec Israël.

Le Premier ministre Ariel Sharon, qui a sévèrement critiqué l’antisémitisme en France et exhorté les Juifs français à partir pour Israël, était «persona non grata» en France au début de son mandat. Autre point important, lors de la deuxième Intifada, planifiée et dirigée par Arafat, qui a éclaté en septembre 2000. Le mois suivant, M. Arafat et le Premier ministre israélien Ehud Barak se sont rencontrés à Paris pour un sommet tendu.

Quelques instants avant que l’accord de cessez-le-feu ne soit sur le point de se concrétiser, Chirac a appelé Arafat en lui conseillant de ne pas signer, mais d’attendre plus de concessions. Pendant que des soldats et civils se faisaient tuer lors de cette Intifada qui faisait toujours rage, Arafat est tombé malade. Chirac a envoyé un avion du gouvernement français pour le conduire à Paris et se faire soigner dans un hôpital militaire. Sous le maximum de publicité, Chirac s’est rendu au chevet du terroriste Arafat.

On se rappellera toujours de la visite du Président Jacques Chirac en Israel qui a saisi l’homme de la sécurité israélien en civil et a crié avec colère: « Do you want me to go back to my plane ?! ». Il avait aussi interdit l’armée de Tsahal (pour sa sécurité) d’entrer dans ce qu’il appelle un « territoire français’  situé en Israel .

Suite à cet événement, le Premier ministre israélien a déclaré à M. Chirac que c’était un malentendu suscité par le zèle excessif des forces de sécurité depuis l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Yitzhak Rabin.

Le dirigeant israélien a également présenté ses excuses à M. Chirac en privé pour ce qu’il a appelé « un zèle peut-être excessif pour tenter de protéger un ami ».

Le dirigeant français a déclaré qu’à la lumière de ses excuses, il considérait l’incident comme clos.

Lors de la conférence de presse, M. Netanyahu a déclaré :  » Je suis convaincu que le président Chirac sera en mesure de nous aider à développer nos relations avec nos voisins et avec des pays qui ne le sont pas « , a déclaré M. Netanyahu.

En effet ….Bibi a réussi à le faire mais sans la France …

Chirac a toujours conservé une place à part dans son coeur pour les Palestiniens. « Il y avait déjà une rue Charles-de-Gaulle à Gaza, il y aura bientôt une rue Jacques-Chirac à Ramallah » : cette annonce a été faite, mardi 17 avril 2007 par le président palestinien, Mahmoud Abbas, de passage à Paris pour rendre hommage à l’action de son homologue français au Proche-Orient avant son départ de l’Elysée.

« Chirac a toujours été un fervent supporteur de la Palestine et d’Abou Ammar (le nom de guerre du défunt Yasser Arafat) », explique Jeannette Mikhaïl, maire de Ramallah, qui est à l’origine de cette initiative. « Il a été le premier président européen à visiter notre ville, en 1996, et le premier aussi à s’exprimer devant le Parlement. Nous avons donc décidé de l’honorer en donnant son nom à l’une des principales artères du centre-ville », ajoute-t-elle.

Même Ahmed Youssef, le conseiller du premier ministre issu de l’organisation terroriste du Hamas d’ Ismaïl Haniyeh, a joint par téléphone de Gaza,et s’extasie sur ce « super-homme politique, unique dans ses convictions ».

A l’époque même le quotidien Al-Ayam avait consacré une page entière à Chirac « cet ami courageux et exceptionnel « , en recueillant les souvenirs de Nabil Chaath et Ahmed Qoreï, respectivement ministre des affaires étrangères et président du Parlement du temps d’Arafat. « Lors des négociations de Camp David (à l’été 2000), Chirac a refusé de faire pression sur Arafat comme Clinton le lui avait demandé », raconte M. Chaath.

Le président du Meretz (gauche ultra en Israel) s’est empressé de dire que Chirac a été le premier à revendiquer la complicité de la France avec les nazis en évitant de parler de ces affaires de corruptions. Pourtant, un jour avant,  il a bien signifié la « corruption » de Bibi, voici, l’équilibre parfait des censeurs du Meretz…

Le 26 septembre :

Le 25 septembre :

Mais la communauté juive ne doit pas aussi oublier son discours contre l’antisémitisme :

« Devant la montée des intolérances, du racisme, de l’antisémitisme, du refus des différences », il a demandé aux Français « de se souvenir d’un passé encore proche ».
« Je les invite à toujours rappeler à leurs enfants le danger mortel du fanatisme, de l’exclusion, de la lâcheté et de la démission devant l’extrémisme. Je leur demande de manifester avec force notre résolution, notre capacité commune à vivre dans la concorde et le respect ».

Mais ce discours et tant d’autres en France n’ont pas épargné les attentats contre des cibles juives en France, comme l’attaque à Ozar Hathora, l’épicerie casher, les femmes âgées juives tuées chez elles…car en effet les condamnations verbales ne remplacent pas les actes contre la montée de la haine antisémite dans ce pays avec la plus grande communauté juive d’Europe.