Le grand rabbin de Moscou est parti pour Israël deux semaines après le début de « l’opération spéciale » et incite désormais la communauté « en exil ».
Cette histoire est passée pratiquement inaperçue, mais cette semaine, un message est apparu sur Twitter. « Je peux enfin dire que mes proches, le grand rabbin de Moscou Pinchas Goldshmidt et la Rabbanit Dara Goldshmidt ont subi des pressions de la part des autorités pour soutenir publiquement « l’opération spéciale » en Ukraine, et ils ont refusé », a écrit Avital Chizhik-Goldshmidt, la belle-fille du rabbin .
Avital Chizhik-Goldshmidt vit à New York et travaille comme journaliste.
Le rabbin lui-même ne commente pas les événements et a récemment été réélu à la tête de la synagogue chorale de Moscou.
Le grand rabbin de Russie Berl-Lazar a également parlé de manière peu flatteuse de l’opération spéciale, mais est resté en Russie.
En 2005, Goldschmidt, qui travaillait à Moscou depuis 1989, s’est vu soudainement refuser l’entrée dans le pays. Plusieurs semaines se sont écoulées avant qu’il ne soit autorisé à revenir.
Le gouvernement Poutine a fait pression sur les chefs d’autres religions, mais tous n’ont pas accepté de soutenir ouvertement la guerre en Ukraine. Moscou a quitté le chef de la communauté luthérienne Dietrich Brauer.
L’Église orthodoxe russe et son chef, le patriarche Cyrille, soutiennent activement l’agression contre l’Ukraine. Ils voulaient ajouter sa personne à la prochaine liste de sanctions de l’UE, mais le Premier ministre hongrois Viktor Orban a empêché l’inclusion de personnalités religieuses dans les listes de sanctions.
Le métropolite Hilarion, devenu chef du diocèse de Hongrie-Budapest, est envoyé en Hongrie. Il a été démis de ses fonctions de chef des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou et d’autres postes à Moscou. Les observateurs se demandent s’il s’agit d’une honte ou d’une mission visant à améliorer l’image de l’Église orthodoxe russe en Europe.