Le journal libanais Al-Akhbar rapporte jeudi que les dirigeants du Hamas ont refusé d’envoyer une délégation au Caire pour poursuivre les négociations sur un accord avec Israël.

Le Hamas signale à l’Egypte qu’il est mécontent du retard pris dans le règlement de la question de la situation dans la bande de Gaza : « La réalité de Gaza ne facilite pas ces négociations ; de plus, les souffrances augmentent ». Les autorités de Gaza ont déclaré à l’Egypte qu’il leur fallait environ deux semaines pour réfléchir à la situation.

En fait, tous les accords qui semblaient très fluides sur le papier reposent d’une part sur le fait que le Fatah palestinien ne veut pas que Gaza reçoive des préférences en échange de la paix, indépendamment des accords sur l’Autorité palestinienne. Par ailleurs, le Caire et Israël considèrent qu’il est important de parvenir à un accord entre les groupes palestiniens.

Les positions du Hamas et du Fatah sont bien plus opposées que jamais. Le Hamas estime que ces derniers mois, de nombreuses « marches de retour » à la frontière et « la terreur de cerfs-volants » ont été réalisées et que le blocus, le port maritime, les aéroports et les tranches de trésorerie peuvent être affaiblis de manière significative grâce à eux.

Le Fatah appelle le projet de l’accord « une trahison de la cause palestinienne ». Après le transfert de l’ambassade à Jérusalem et la réduction du financement des États-Unis, Mahmoud Abbas a complètement boycotté tous les plans de paix, et promet une nouvelle vague de tension, et, plus tard qu’hier, a menacé de rompre la coopération avec la CIA dans le domaine du terrorisme international.

Les experts israéliens estiment que si la situation continue à se développer dans la même veine, dans les prochains mois, dans la bande de Gaza, Israël ne pourra pas éviter un conflit militaire ouvert.