Alors que les négociations sur la libération des otages stagnent, Hamas accuse Israël de freiner les discussions, tandis que l’administration Trump avertit que le temps est compté.

Hamas : « Le ballon est dans le camp israélien »

Dans une interview accordée à la chaîne qatarie Al-Arabi, le porte-parole du Hamas, Abd al-Latif al-Qanou, a rejeté l’idée que son organisation impose des conditions irréalisables. Selon lui, les exigences du Hamas ont été validées par les médiateurs et les États-Unis et visent à stabiliser un accord de cessez-le-feu.

Il a affirmé que le Hamas avait accepté plusieurs propositions, et que désormais « le ballon est dans le camp d’Israël ». Al-Qanou a également accusé Benjamine Netanyahou d’intentionnellement retarder les négociations pour sauver son avenir politique.

Un haut responsable des factions terroristes palestiniennes a ajouté sur la chaîne Al-Mayadeen que les écarts restent importants entre les propositions du Hamas et d’Israël concernant la mise en œuvre de la deuxième phase de l’accord.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Israël exige la libération de 11 otages vivants et 16 corps

Selon Al-Jazeera, Israël aurait exigé dans un premier temps la libération de 11 otages vivants et la restitution de 16 dépouilles en échange de la libération de prisonniers palestiniens, dont 120 condamnés à perpétuité.

Israël aurait également posé plusieurs autres conditions :

  • Une période de négociations de 40 jours,
  • Un contrôle des médiateurs pour s’assurer que l’aide humanitaire bénéficie aux civils,
  • Des preuves de vie et des rapports médicaux concernant tous les otages vivants.

Washington met la pression sur le Hamas

L’émissaire de Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a adressé une mise en garde au Hamas :
« Ils ont fait un très mauvais pari en pensant que le temps joue en leur faveur. Ils connaissent parfaitement la date limite et devront en assumer les conséquences si elle est dépassée. »

Donald Trump lui-même a déclaré, avant d’embarquer dans son avion présidentiel, qu’il espérait voir une avancée rapide :
« Nous sommes très impliqués dans ces négociations et nous allons voir ce qu’il se passe. La situation est extrêmement complexe. La haine atteint un niveau jamais vu auparavant. »

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a affirmé que les États-Unis travaillaient pour la libération de tous les otages, sans distinction entre les Américains et les Israéliens. Il a condamné les actes du Hamas en déclarant que :
« Le monde entier doit reconnaître que ce que Hamas a fait est révoltant, écœurant et inacceptable. Ce n’est pas une négociation normale, nous faisons face à des barbares. »

Ces propos ont été tenus lors du sommet des ministres des Affaires étrangères du G7 à Québec.

Une impasse dangereuse

Alors que les négociations semblent au point mort, la pression monte sur toutes les parties. Les États-Unis veulent éviter une escalade militaire, mais Israël refuse d’accepter un accord sans garanties solides.

Reste à voir si cette fenêtre de négociation aboutira ou si, comme le craint Washington, le temps viendra à manquer.