Le Hamas refuse le désarmement : les aveux cyniques de Mohammad Nazzal relancent les craintes d’une nouvelle guerre

Interrogé par Reuters, le haut responsable du Hamas Mohammad Nazzal a affirmé que le mouvement islamiste « ne remettra pas ses armes » et n’envisage qu’une trêve de trois à cinq ans pour « reconstruire Gaza ». Un aveu qui enterre l’espoir d’un désarmement et confirme les pires craintes d’Israël : le Hamas prépare déjà la prochaine confrontation.

Dans un entretien exclusif accordé à Reuters le 18 octobre, Mohammad Nazzal, membre du bureau politique du Hamas basé à Doha, a déclaré :

« Nous ne pouvons pas accepter le désarmement. Cette question dépend du contexte général et de la position des autres factions palestiniennes. »

Nazzal a ajouté que le mouvement pourrait envisager « une trêve temporaire de trois à cinq ans » afin de permettre la reconstruction de la bande de Gaza, mais a précisé que « le désarmement n’est pas sur la table ».
(Source : Reuters, 18 octobre 2025)

Une trêve sans paix —
Ces propos confirment les analyses israéliennes : la stratégie du Hamas repose sur une alternance de périodes de répit et de réarmement, calquée sur le précédent du Hezbollah au Liban. Pour Jérusalem, ce “cessez-le-feu provisoire” est une manœuvre de survie, pas une ouverture vers la paix.
Le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, a réagi : « Le Hamas ne parle pas de paix, il parle de pause. Une pause pour se préparer à tuer à nouveau. »

Réactions israéliennes et internationales —
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a immédiatement rejeté l’idée d’une trêve limitée : « Tant que le Hamas détient des armes, il ne peut y avoir ni sécurité, ni reconstruction, ni avenir à Gaza. »
Le ministre de la Défense Yoav Gallant a ajouté que « tout accord qui ne prévoit pas la destruction complète du Hamas serait une erreur historique ».

Du côté américain, la porte-parole du Département d’État a réaffirmé « le droit d’Israël à se défendre » tout en appelant à « des mesures de désescalade durables ». Une formulation prudente, révélatrice du malaise occidental face à un groupe toujours considéré comme terroriste par Washington et l’Union européenne.

Analyse — le cynisme stratégique du Hamas
En évoquant une trêve temporaire, Nazzal tente de gagner du temps et de l’espace. Ce discours vise à rassurer les donateurs arabes et européens qui conditionnent leurs aides à la “reconstruction humanitaire”, tout en conservant l’arsenal militaire du mouvement.
Ce double langage n’est pas nouveau : en 2014 déjà, après l’opération Bordure protectrice, le Hamas avait promis d’œuvrer à la stabilité avant de reconstituer ses tunnels et son réseau de roquettes.

Pour Israël, le message est limpide : le Hamas n’a pas changé. Comme le rappelle le commentateur militaire Amir Tsarfati, « Nazzal ne négocie pas une paix, il annonce la prochaine guerre ».
(Source : Behold Israel).

Une menace pour la région entière
Ce refus du désarmement intervient alors que l’Égypte et le Qatar tentaient de relancer un dialogue indirect. Pour Le Caire, cette position complique tout espoir de stabilité à la frontière et alimente la méfiance envers les milices palestiniennes.
Les observateurs craignent également que ce discours galvanise le Hezbollah au Liban, voire les milices chiites en Syrie et en Irak, qui pourraient y voir une justification pour refuser toute supervision internationale de leurs armements.

Perspective géopolitique
À long terme, le refus du désarmement rend illusoire tout projet de “Gaza démilitarisée” — un objectif pourtant au cœur du plan Trump de 2024 et de la feuille de route américaine pour la région.
Israël devrait alors renforcer son contrôle sécuritaire autour de la bande, voire envisager une présence militaire permanente le long de la frontière sud, au détriment de tout espoir de normalisation.

Conclusion —
L’interview de Mohammad Nazzal à Reuters agit comme une confession politique : le Hamas ne veut pas gouverner, il veut survivre par la guerre.
Chaque cessez-le-feu devient une respiration avant le prochain affrontement.
Face à ce constat, la communauté internationale doit choisir : continuer à subventionner une reconstruction vouée à la destruction, ou exiger enfin le désarmement total du Hamas comme condition de toute aide future.

Sources principales :


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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