Le Hamas va restituer deux nouvelles dépouilles d’otages : la pression israélienne fait effet

Le Hamas a annoncé dans la soirée du 18 octobre la remise à Israël de deux nouvelles dépouilles d’otages. Un “geste humanitaire”, selon la rhétorique habituelle du groupe terroriste, mais qui traduit surtout l’efficacité de la pression militaire et diplomatique israélienne. Derrière cette restitution se cache une guerre psychologique où chaque corps rendu est une concession arrachée.

D’après plusieurs sources sécuritaires israéliennes citées par Amir Tsarfati, le Hamas a accepté de transférer dans la nuit les corps de deux otages israéliens assassinés lors des premières heures du massacre du 7 octobre 2023. Les dépouilles doivent être remises via un point de coordination à la frontière nord de Gaza, sous supervision du Comité international de la Croix-Rouge.

« Hamas will release two more dead bodies of hostages tonight. The pressure works! », écrivait Amir Tsarfati dans un message publié à 20h25.
(Source : Behold Israel, 18 octobre 2025)

Ce transfert intervient moins de 24 heures après le retour du corps d’Eliyahu Margalit, 75 ans, retrouvé grâce aux efforts conjoints de Tsahal et des services médico-légaux israéliens.

Réactions officielles
L’armée israélienne a confirmé la préparation logistique du transfert, sans révéler l’identité des victimes. Un porte-parole de Tsahal a déclaré : « Nous continuerons à ramener chacun de nos enfants, vivants ou morts. Aucun ne sera laissé à Gaza. »
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a félicité “la détermination des forces de sécurité et la résilience du peuple israélien”, rappelant que “la guerre ne s’achèvera que lorsque tous nos otages auront retrouvé la terre d’Israël”.

Le prix de la pression
Depuis plusieurs semaines, Israël a intensifié ses frappes ciblées sur les derniers bastions du Hamas à Gaza, notamment dans les zones de Rafah et Deir al-Balah.
Selon les analystes militaires cités par The Jerusalem Post, ces opérations, combinées à la fermeture stricte du passage de Rafah et aux pressions diplomatiques sur le Qatar, auraient poussé le Hamas à concéder ces restitutions partielles pour “gagner du temps” et “réduire la tension internationale”.
(Source : Jerusalem Post, 18.10.2025)

Mais pour Israël, chaque corps rendu est aussi une preuve que la stratégie de fermeté fonctionne. Comme l’a déclaré l’ancien chef du Shin Bet Avi Dichter : « Le Hamas ne comprend qu’une langue — celle de la force. Si nous relâchons la pression, il recommencera à marchander nos morts comme une monnaie d’échange. »

La restitution des corps soulève un dilemme moral permanent : comment se réjouir d’un “succès” quand il s’agit de dépouilles ?
Le Hamas le sait et joue sur cette corde tragique. En remettant des corps au compte-gouttes, il entretient la douleur, fragilise les familles et manipule les émotions collectives.
Mais cette stratégie de la terreur émotionnelle se retourne contre lui : chaque restitution confirme la véracité des crimes du 7 octobre, renforce la légitimité morale d’Israël et alimente la documentation judiciaire des atrocités.

Des associations comme Bring Them Home Now ont salué le travail de Tsahal tout en exigeant une action plus résolue : « Tant que le Hamas gardera un seul corps, il sera un obstacle à la paix », déclare le porte-parole du mouvement.
Sur les réseaux sociaux, des milliers d’Israéliens ont partagé des messages d’hommage et d’indignation : “Deux de plus sont rentrés, mais à quel prix ?”, “Nous n’oublierons ni les vivants ni les morts.”

Selon des sources diplomatiques à Jérusalem, le Qatar — principal intermédiaire des négociations — aurait transmis à Israël un message du Hamas évoquant une “bonne volonté” à poursuivre les transferts de corps si certaines livraisons d’aide humanitaire reprenaient.
Une “condition inacceptable”, selon le ministère israélien des Affaires étrangères : “Aucun corps, aucune larme, aucune otage ne peut servir de rançon politique.”

Chaque dépouille restituée rappelle qu’Israël ne se bat pas seulement pour ses vivants, mais aussi pour ses morts.
Ce combat, que le Hamas croit cyniquement manipuler, est en réalité le ciment moral d’une nation.
Et si,  “la pression fonctionne”, c’est parce qu’en Israël, la douleur ne mène pas à la résignation — elle mène à la victoire.

Sources principales :


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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