Le Hezbollah menace Israël : « Le jour viendra où nous frapperons »

Une nouvelle menace directe contre Israël émane du Liban. Le chef du Hezbollah, Naim Qassem, a une nouvelle fois agité la menace d’une riposte militaire contre les actions israéliennes au Liban. Alors que les frappes ciblant les infrastructures terroristes de l’organisation chiite se multiplient, y compris des incursions terrestres de Tsahal, Qassem assure que la patience de son groupe a des limites : « Nous ne pouvons pas rester patients indéfiniment. Il y a des frontières à ne pas franchir. »

Dans son allocution, il a lancé un avertissement explicite à l’État hébreu : « Quand, comment et par quel moyen ? Je ne suis pas en position de le dévoiler maintenant. Mais si les Israéliens et leurs alliés – les Américains en tête – croient qu’ils atteindront leurs objectifs en nous mettant toujours plus de pression, ils se trompent lourdement. La pression ne les mènera nulle part. »

Le Hezbollah, fidèle relais de l’Iran dans la région, poursuit ainsi sa rhétorique guerrière habituelle : « Nous leur avons déjà signifié que nous choisirons le moment de l’affrontement. Nous n’avons que deux options : la victoire ou le martyr. La reddition n’existe pas pour nous. Ce n’est même pas envisageable. » Une menace à peine voilée, qui fait écho aux tensions croissantes à la frontière nord d’Israël.

Il ne s’agit pas de simples paroles : les attaques du Hezbollah se sont multipliées ces derniers mois. La frontière israélo-libanaise est devenue une poudrière permanente où chaque incident pourrait se transformer en conflit régional ouvert, surtout avec l’appui logistique, militaire et stratégique de l’Iran.

Pour Israël, la ligne rouge est claire : empêcher à tout prix la constitution d’une base iranienne ou pro-iranienne à ses frontières. La stratégie de Tsahal reste d’ailleurs cohérente avec les actions préventives menées en Syrie contre les bases du régime et du Hezbollah. Depuis la fin de la guerre civile syrienne, Israël a intensifié ses frappes pour démanteler les dépôts d’armes, infrastructures et positions iraniennes qui menacent directement sa sécurité.

Mais pour le Hezbollah, chaque attaque israélienne en Syrie ou au Liban est un affront de plus qui s’accumule. Qassem ne cache pas que le Hezbollah se prépare à une confrontation ouverte, mais reste maître du calendrier : « C’est nous qui déciderons quand, comment et où. » Une posture qui rappelle la doctrine iranienne de la guerre asymétrique et de l’usure, dans laquelle l’organisation chiite est devenue experte.

Au regard de cette situation explosive, les services de renseignement israéliens restent en alerte maximale. Le front nord pourrait s’embraser à tout moment, notamment si la pression s’intensifie sur Gaza ou si l’Iran cherche à détourner l’attention de son programme nucléaire par un embrasement régional.

Israël a d’ailleurs plusieurs fois prévenu : en cas de guerre ouverte au nord, les conséquences pour le Liban seraient « d’une ampleur inédite ». L’État hébreu ne cache plus sa stratégie : il ne se contentera pas de riposter ponctuellement mais envisage, si nécessaire, un affrontement massif destiné à démanteler une fois pour toutes l’infrastructure du Hezbollah. Le modèle appliqué à Gaza serait alors décuplé au Liban.

Dans ce contexte, les appels du Hezbollah à l’escalade sont peut-être un jeu dangereux pour Beyrouth, déjà en pleine crise économique, politique et sociale. Mais dans cette région où la logique du martyr prévaut souvent sur celle du pragmatisme, la prudence reste de mise.

Pour suivre les dernières alertes sécuritaires en Israël :
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En savoir plus sur le Hezbollah :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hezbollah

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