Hier matin, le Hezbollah a intensifié ses attaques contre Israël. Dès 7h, le groupe terroriste a lancé trois drones vers le nord d’Israël, suivi de six missiles ciblant le centre du pays. Tout au long de la journée, ce sont près de 300 tirs, incluant des drones et des missiles longue portée, qui ont été enregistrés. Plusieurs de ces projectiles ont été interceptés, notamment au-dessus de Petah Tikva, tandis que d’autres ont exigé des milliers d’Israéliens de se réfugier dans des abris.

Face à cette escalade, une question brûlante s’est imposée : comment Israël doit-elle réagir ?

Pas une réponse, mais une poursuite offensive

La réponse, selon les experts militaires, est claire : Israël ne doit pas simplement « réagir ». Elle doit poursuivre ses opérations militaires sans relâche. Les frappes doivent continuer à cibler le Hezbollah dans le sud du Liban, notamment dans les villes comme Tyr, Sidon, Nabatieh et Beyrouth. Les bases, les entrepôts d’armes et les centres de commandement dans la vallée de la Bekaa, en Syrie et même en Irak, doivent également être visés.

Le Hezbollah comprend que la fin de cette campagne militaire approche et que des négociations mettront bientôt un terme au conflit. Mais pour Téhéran et le Hezbollah, l’enjeu est déjà le « jour d’après » : maintenir leur influence politique au Liban et préserver leur pouvoir militaire, aussi diminué soit-il.

Un combat sur plusieurs fronts

Le Hezbollah tente de redorer son image après des pertes massives. Plus de 2 500 à 2 600 combattants ont été tués lors des manœuvres militaires israéliennes, et ses lignes de défense dans le sud du Liban ont été sévèrement affaiblies. Malgré ces revers, le groupe cherche à construire un nouveau récit : celui d’un adversaire qui tient tête à Israël, même face aux bombardements intenses de l’aviation israélienne.

Les vidéos partagées par le porte-parole de Tsahal en arabe, le colonel Avichay Adraee, tournent en boucle sur les réseaux sociaux dans les pays arabes, exposant les pertes du Hezbollah. Mais ce dernier tente de contre-attaquer sur le plan narratif, en insistant sur ses attaques contre des infrastructures stratégiques israéliennes et en renforçant l’idée d’une « parité » dans les frappes : toucher Beyrouth équivaut à toucher Tel-Aviv.

Une stratégie claire pour Israël

Israël ne doit pas tomber dans ce piège. Elle doit continuer à frapper le Hezbollah sans se laisser distraire par les provocations. Cependant, il est impératif de mettre fin rapidement au conflit. Chaque jour supplémentaire permet au Hezbollah de se réorganiser, notamment au niveau de ses structures de commandement, et de restaurer, ne serait-ce qu’en partie, sa narration de « résistance » face à Israël.

Hier en est un exemple frappant : bien que les dégâts subis par le Hezbollah soient considérables, chaque attaque contre Israël nourrit sa propagande et lui permet de gagner en légitimité aux yeux de son public.

La nécessité d’une conclusion rapide

Pour Israël, l’objectif est double : infliger des pertes irréversibles au Hezbollah tout en mettant un terme à ce conflit dans les plus brefs délais. Toute prolongation ne ferait que renforcer la capacité de l’organisation à se reconstruire, sur le plan militaire comme sur le plan symbolique.

Il est temps pour Israël de clore définitivement le chapitre libanais, en neutralisant le Hezbollah comme une menace significative pour la région.