Le silence persistant du Hezbollah, ce samedi 8 décembre, cinq jours après le début de l’opération Northern Shield, devient plus clair, comme un geste délibéré du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, de surprendre Israël et les forces de défenses israéliennes.

Pendant que Tsahal prend des mesures nécessaires pour faire avancer le programme contre les tunnels sur le terrain, une action militaire contre le Hezbollah plane si on observe de plus près ce qui se passe sur le terrain.

1. L’armée israélienne continue à exposer les tunnels le long de toute la frontière de Metula à la Galilée occidentale et toutes les forces de Tsahal se concentrent au nord d’Israël.

2. Ce samedi après-midi, sous un brouillard épais, trois membres du Hezbollah ont tenté d’avancer vers les forces israéliennes opérant dans la région de la vallée de Kadesh, située entre les Kibboutz Yiftah, Ramot Naftali et Kibboutz Malkiya. Les trois hommes sont apparemment originaires du village libanais de Lida, situé à l’entrée nord-ouest de la vallée de Kadesh.

On peut supposer que les trois hommes ont tenté de vérifier si les forces de Tsahal avaient ou non franchi la frontière libanaise dans la région, mais aussi d’observer l’équipement utilisé. Quand ils ont rencontré le feu, ils se sont retirés et entre temps deux mitraillettes MAG ont disparues.

Les deux mitrailleuses lourdes montées sur un canon en mouvement placé devant une cible au Liban ont disparu samedi après-midi et n’étaient pas apparemment sous une importante surveillance, une grave lacune pour Israël.

L’hypothèse, est aussi que les trois hommes qui se sont approchés dangereusement de la barrière séparant Israel du Liban peuvent venir du Hezbollah ou des Libanais qui connaissent bien la région, et ont atteint les armes qui n’étaient pas gardées et ont désarmé le canon à mitrailleuses. En d’autres termes, il s’agit d’un échec militaire.

3. À la fin du shabbat, Tsahal a révélé un autre tunnel terroriste que les forces de Tsahal ont neutralisé. L’armée israélienne n’a pas précisé où le tunnel se trouve et comment ce contrôle a été effectué. IDF sait en fait où se trouve les tunnels, mais préfère publier progressivement, en fonction des développements sur le terrain.

4. Pour rappel, l’armée israélienne a décidé ce jeudi 6/12, de faire entrer en Israël, le commandant de la FINUL du Liban, l’Italien Stefano del General et le Maj. général Stefano Del Col, et leur a demandé de travailler ensemble dans les communautés libanaises où il y a des tunnels, avec la participation de l’armée libanaise pour les détruire. Tsahal savait à l’avance qu’une telle demande ne sera jamais acceptée, mais l’échelon politique israélien était nécessaire, afin qu’ils puissent montrer au président du gouvernement Trump, à l’ONU et à l’armée libanaise, et non pas une armée indépendante comme le Hezbollah, qu’Israël savait où se trouve chacun de ces tunnels terroristes et fera le nécessaire pour les détruire aussi en territoire libanais.

5. Le vendredi 7 décembre, le commandant de la FINUL a rencontré le chef d’état-major libanais, le général Joseph Awan, et lui a présenté cette demande. Samedi matin, la réponse libanaise était arrivée. Sans faire allusion à la demande du commandant de la FINUL de faire entrer ses forces dans les tunnels avec l’armée libanaise, une source libanaise a déclaré que les tunnels revendiqués par les FDI sont  » anciens et abandonnés » et qu’Israël les utilise à des fins politiques.

Les sources ont ajouté : « Parce que plus de la moitié de ces tunnels se sont effondrés il y a longtemps. En d’autres termes, il ne sert à rien d’entrer dans ces lieux car ce qui sera découvert ne seront que des  ruines ».

Cette position de l’armée libanaise est identique à celle du Hezbollah, qui tente constamment de « réduire à néant » la portée et l’importance de l’opération Northern Shield.
et en effet le Hezbollah et l’armée libanaise refusent et défie l’armée de s’approcher des tunnels du Hezbollah au Liban.