Le juge Peter Kovacs a dĂ©clarĂ© que les juges qui ont statuĂ© contre IsraĂ«l avaient tort et ont tirĂ© des conclusions qui nâĂ©taient pas fondĂ©es sur la loi.
Le juge principal de la Cour pĂ©nale internationale a dĂ©clarĂ© que ses collĂšgues sâĂ©taient trompĂ©s sur les Palestiniens et IsraĂ«l, Ă©mettant vendredi une opinion dissidente dĂ©taillant les erreurs quâils avaient commises.
Le juge Peter Kovacs a Ă©crit que la majoritĂ© de ses collĂšgues sâĂ©taient trompĂ©s Ă plusieurs reprises dans leur interprĂ©tation de la loi lorsquâils ont statuĂ© que la CPI avait compĂ©tence dans les territoires palestiniens, mĂȘme si les Palestiniens ne sont pas un Ătat membre de la CPI et quâIsraĂ«l nâappartient pas Ă la cour du tout.
«Je ne trouve ni lâapproche de la MajoritĂ© ni son raisonnement appropriĂ©s pour rĂ©pondre Ă la question soumise Ă cette Chambre et, Ă mon avis, ils nâont aucun fondement juridique dans le Statut de Rome et encore moins dans le droit international public», a Ă©crit Kovacs dans sa dissension.
Kovacs a Ă©galement critiquĂ© ses collĂšgues pour avoir pris rapidement des conclusions, affirmant quâils avaient tort de supposer quâil existait un Ătat appelĂ© «Palestine».
«Ces formules (« rĂ©alisation prĂ©coce »- en français : « en vue de la rĂ©alisation rapide » et « en prĂ©paration Ă lâindĂ©pendance ») peuvent difficilement ĂȘtre interprĂ©tĂ©es comme faisant rĂ©fĂ©rence Ă un Ătat dĂ©jĂ existant, indĂ©pendant et souverain», a Ă©crit le juge.
«Je ne suis dâaccord ni avec la conclusion, ni avec le raisonnement et lâanalyse de la majoritĂ© pour parvenir Ă une telle conclusion», a-t-il dĂ©clarĂ©.
Les Palestiniens et dâautres groupes anti-israĂ©liens avaient demandĂ© au tribunal dâinculper IsraĂ«l de crimes de guerre non seulement pour une action militaire menĂ©e Ă Gaza Ă la suite des attaques Ă la roquette du Hamas contre IsraĂ«l, mais ils affirment Ă©galement que le logement israĂ©lien en JudĂ©e et Samarie est un «crime de guerre. «Â
La dĂ©cision du tribunal pourrait ouvrir la voie Ă la cour pour poursuivre les membres de Tsahal pour des actions que les Palestiniens affirment ĂȘtre contraires au droit international. Alors que la Cour a laissĂ© entendre quâelle pourrait Ă©galement examiner les actions du groupe terroriste Hamas, sa dĂ©cision arbitraire de considĂ©rer les Palestiniens comme une nation existante, mĂȘme si leur seul statut est celui d â«Ătat observateur» Ă lâONU, a irritĂ© les politiciens israĂ©liens et Tsahal.
Kovacs affirme que les autres juges nâont pas pris en compte de nombreux statuts et accords et nâavaient considĂ©rĂ© que des «formules de type  « frontiĂšres dâavant 1967 » qui, selon lui, ne sont pas isolĂ©es et auraient dĂ» ĂȘtre lues parallĂšlement aux accords dâOslo et dâautres signĂ©s en 1993 et plus tard.
«Si nous avions fait rĂ©fĂ©rence aux accords dâOslo⊠cela nous aurait fourni une base plus nuancĂ©e et, Ă mon avis, beaucoup plus solide pour la dĂ©cision», a donnĂ© Kovacs en exemple.
«Nous nous trouvons dans une situation ambiguë et délicate», a écrit Kovacs, notant dans une section que le grand nombre de pays traitant les Palestiniens comme un pays ne les a pas légalement transformés en une nation membre de la CPI.
Le journaliste Eylon Levy a notĂ© que la dissension complexe de 163 pages du juge Kovacs mĂ©rite dâĂȘtre lue car la critique de la dĂ©cision des autres juges vient dâun expert juridique reconnu qui nâest pas du tout liĂ© Ă IsraĂ«l.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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