Des militants de l’extrême droite juive en France ont attaqué le leader du Nouveau Front populaire, chef du Parti socialiste, Raphaël Glucksmann, lui reprochant de collaborer avec le parti antisémite La France insoumise (NF). Les socialistes sont entrés dans un bloc avec plusieurs partis d’extrême gauche – des communistes au FN flirtant avec les islamistes – avec pour mot d’ordre de sauver la France de l’arrivée au pouvoir du parti de Le Pen.
Cela a commencé après que Glucksman ait approché une dame âgée à Marseille avec un tract de propagande du Front populaire, et elle lui a répondu : « En tant que juif, vous devriez avoir honte. Allez au diable. »
La vidéo est devenue virale et après cela, les Juifs favorables au parti de Le Pen ont commencé à lui écrire des choses désagréables sur la chaîne Telegram. « Ils ont mis mon numéro de téléphone en ligne et j’ai commencé à recevoir des dizaines de SMS et d’appels par heure disant: ‘Merde' », s’est plaint Glucksman.
« Lors des élections européennes, les gens du parti de Mélenchon m’ont traité de sioniste et de partisan de Netanyahu, alors que j’ai passé toute ma campagne contre Netanyahu. Arrêtez de réduire mes propos au fait que j’ai un nom de famille juif (il est le fils du célèbre philosophe marxiste André Glucksmann, dont le père a fui Tchernivtsi en France et dont la mère est venue de Prague). Je suis Français et j’agis, je pense et je prends des décisions en tant que citoyen français, élevé dans les idéaux de la République », cite Raphaël.
Il s’est empressé de rassurer les électeurs sur le fait que le leader du FN, Jean-Luc Mélenchon, ne serait pas Premier ministre si le Nouveau Front populaire remportait les élections à l’Assemblée nationale les 30 juin et 7 juillet.
Pendant ce temps, la « France invaincue » non seulement n’a pas perdu de sa voix en raison de son antisémitisme, mais a également pris de l’ampleur – principalement grâce aux banlieues parisiennes, densément peuplées d’immigrés du Maghreb et d’Afrique noire.
Les rares opposants au FN dans ces quartiers affirment que les masses arabes ont été séduites par la rhétorique pro-palestinienne du parti de Mélenchon. Ce parti est arrivé dans les banlieues non pas avec le message social contre le capitalisme caractéristique de la gauche traditionnelle, mais avec la délégitimation d’Israël. Cela plaisait aux masses immigrées, jouant le rôle du nouveau « prolétariat ». « Après le 7 octobre, ils n’ont pas condamné l’attaque du Hamas. Ce parti est une insulte aux Français de confession musulmane, car ils nous font penser que nous sommes d’abord musulmans et ensuite seulement citoyens de France, ce qui veut dire que nous sommes antisémites et contre Israël », cite un habitant du journal de Saint-Denis qui s’oppose au FN.
Un autre militant affirme que l’extrême gauche a réussi à toucher une corde sensible chez les habitants musulmans de la région et a amené 50,3 % d’entre eux à voter pour la liste La France insoumise aux élections européennes. Ils feront de même lors des élections parlementaires.
L’autre France, rurale et ouvrière, a voté massivement pour les nationalistes aux élections européennes. : 54 % des travailleurs ont voté pour la liste de Jordan Bardella (14 % en 2019), 7 % pour les socialistes et autant pour la France insoumise. Les nationalistes sont arrivés en tête dans toutes les zones rurales, presque sans exception, aux élections européennes, les mélenchonistes gagnant 1 à 3 %.