Malgré les avertissements de l’envoyé du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, selon lesquels la guerre au Liban n’atteindrait pas son objectif déclaré de rapatrier les évacués dans le nord, le Cabinet s’est déjà réuni pour déterminer les objectifs de la guerre. En ce moment, au Liban, on prédit quelles seront les étapes de l’opération terrestre de l’armée israélienne.
Le général de brigade à la retraite et ancien député libanais Wahba Katisha a déclaré à la publication qatarie Al-Arabiya que, selon ses calculs, si l’armée israélienne décide de mener une opération terrestre, son entrée se fera par trois points le long de la frontière – est , ouest et centre.
A partir de ces axes, Tsahal entrera dans les villages frontaliers détruits et dépeuplés et s’y tiendra à une distance de 5 à 10 kilomètres de la frontière afin d’échanger son retrait contre un arrêt des bombardements et des lancements de drones et le retour des habitants de la frontière nord ( ce sont aussi les propos du chef de commandment nord de Tsahal en créant une zone tampon temporaire) .
Katisha a dans le même temps noté que ce scénario, à la lumière des pressions américaines exercées sur Netanyahu pour empêcher l’escalade et accepter la proposition de Biden, ne se réalisera pas nécessairement. Cependant, il a noté que le rythme des attaques israéliennes et des bombardements contre les villages du sud va s’accélérer et s’étendre plus profondément au Liban.
De leur côté, des sources proches du Hezbollah ont déclaré que toute opération militaire terrestre israélienne ne serait pas une sinécure et que le coût serait très élevé. Selon eux, le Hezbollah est prêt à tout scénario. Des sources ont noté que l’organisation n’a aucun problème à mettre en œuvre la résolution 1701, mais « la balle est dans le camp d’Israël, qui continue de violer l’espace aérien libanais et occupe des territoires appartenant au Liban – les collines de la région de Kafr Shuba et les fermes de Chebaa ».